Ce n’est pourtant pas ce que ressentent une partie des pilotes.
Le déco était miné, il a eu la malchance de tomber dessus, un bon pilotage permet de gérer les mines, ce n’était pas le cas.
Sans parler de chance ou malchance, il y a quand même une part d’imprévisible, on peut dire qu’il y avait une forte probabilité d’une turbulence, mais pas pouvoir dire quand.
Un pilote qui n’a pas de pilotage actif sans remet tout de même au hasard s’il vole en conditions turbulentes.
Dans l’idée d’avoir bien compris ton message, je te rejoint.
Si on sait le chemin qu’on veut emprunter miné et qu’on décidé tout de même de l’emprunter. On ne peut plus parler de malchance mais uniquement de prises de décisions. Qui peuvent être pertinente si on est convaincu (et que cela se vérifie) que l’on possède les compétences pour soit être capable de passer entre les mines, soit d’être capable de les désamorcer. Oui cela peut aussi et malgré tout nous péter à la tronche mais là encore, il s’agira bien moins de malchance que de sur-évaluation de nos compétence et/ou de sous-évaluation de la complexité et dangerosité de la situation, en l’occurrence du chemin à emprunter.
Cela me semble tellement evident, qu’il me semble débile de devoir l’affirmer. Oui, voler est dangereux comme le dit avec beaucoup de justesse Fabrice. Dangereux ou tout à moins, voler est une activité à risques. Mais la vie quotidienne est à risques, ce n’est pas par hasard que les accidents ménages représente une énorme part dans les accidents en général. Ici comme là, c’est la prise à la légère des risques potentiels pourtant connus qui font les statistiques d’accident.
Gilles aussi a raison ; Voler comporte une part d’imprévisible mais qui est d’autant plus grande si on part avec la conviction que puisque il y a de l’imprévisible, autant ne pas s’obliger à tenter d’en prevoir un maximum, d’en tenir compte pour éviter plutôt que d’avoir à gérer les situations compliquées et aussi, de se préparer à tenter de gérer au mieux les quelques impondérables désagréables que nous n’aurons pas su éviter (qui devraient pour les pilotes du dimanches que nous sommes à 95 et + %, rester du domaine de l’exeptionnel)
La question qui me pose problème est ; Comment aider les pilotes à réfléchir sur leur statut de sportif avec la mise en balance de ce que cela leur apporte en bonheur mais aussi ce qe cela peut leur couter en douleur suivant comment LEUR comportement les fait pratiquer.
C’est modérément confortable mais pilotable et efficace même non installé dans sa sellette. Si on souhaite parler d’un autre défaut très souvent vu au deco c’est justement de se précipiter (parfois avec un joli saut) dans sa sellette avec le risque d impacter les jambes ou les fesses. Vive l airbag quand il y en a un mais il ne protège que de faibles chocs. Donc s installer à tout prix au plus vite n’est pas la solution.
C’est là encore une piste de travail sécurité …souvent faite en école en finale pour corriger le cap tout en restant au contact de son aile
Je ne sais pas si la même chose a déjà été dite dans le fil
mais j’ai eu le témoignage d’un pilote expérimenté qui m’a dit avoir vu l’accident, et selon lui le blessé
avait raté plusieurs gonflages avant d’arriver à décoller
semblait n’avoir jamais appris le parapente ou bien avait appris tout seul
de loin lui a même donné l’impression de ne pas avoir les commandes en main dès le gonflage
il se posait la question de savoir si la personne ne voulait pas enchainer une séquence décollage/vol sans les mains, pour le spectacle
ou si la personne était dans son état normal (question légitime vu les circonstances et le comportement)
Une fois de plus, il est “dommage” (ou pas, selon comment on voit les choses) que le collectif n’ait pas été assez fort pour le dissuader de décoller (même si apparemment quelqu’un a tenté).
j’etais su place casi pret a decolé, j’avais pas remarqué qu’il avait loupé plusieur deco (il y avait vraiment beaucoup de monde sur le deco) mais il est clair qu’il avait pas les cde en main et a cette endroit et vu l’activité thermique falait vraiment tenir ça voile en sorti de deco…
[quote]Une fois de plus, il est “dommage” (ou pas, selon comment on voit les choses) que le collectif n’ait pas été assez fort pour le dissuader de décoller (même si apparemment quelqu’un a tenté).
[/quote]
Un moniteur sur l’aire qui surveille au mieux l’aérologie, les préparations et les gonflages, 5 ou 6 bénévoles dont un qui donne l’ordre de passage aux pilotes, trois rangées d’ailes à préparer en parallèle…
En fait de “collectif”, il n’y a qu’une ou deux personnes auprès du pilote…
Je ne me souviens pas si le pilote accidenté a raté un ou plusieurs décos. Quand c’est le cas, certains acceptent au minimum de faire une pause, surtout s’ils ont dû remonter 100 m de pente. 8)
La plupart remettent les gaz. Ça arrive de rater plusieurs décos, même avec une grande expérience (vu ce même jour)…
C’est sûr qu’à la Coupe, ma notion de “collectif” ne peut pas réalistement exister : c’est juste la foire.
Mais ce que je veux dire, c’est que parfois il faut penser à intervenir, même si on ne se sent pas légitime, pour tenter d’empêcher quelqu’un de décoller.
Pour mon info, beaucoup d’entre vous parle de problème d’anticipation.
D’après vous quel on été les signes envoyés au pilote (après le déco) et qu’elle aurait du être ses actions? (hormis ne pas lâcher les commandes).
Pour ce qui est de la chance ou malchance je suis au final pas mal d’accord avec la définition de Brandi. Après peux importe que l’on appel ça de la malchance, un élément imprévisible, la destiné ou autre…
J’ai pas vu l’accident ni la vidéo. Mais dans tous les cas les réponses à toutes les interrogations métaphysiques sont dans la formation toute bête qu’on reçoit :
être dans son cadre de pratique : voler aux endroits et horaires et avec des buts qui sont accessibles à nos compétences
observation : lorsqu’on a la “chance” d’être sur un décollage très fréquenté, on regarde les autres et ce qui se passe. Si c’est vraiment pourri, on renonce ou on attend un créneau plus calme
au décollage (tout comme en permanence) : anticipation de la séquence suivante par les infos reçues à l’instant T
en vol turbulent : pilotage actif
physiologie : s’assurer d’être suffisamment réactif, tonique et endurant pour le vol envisagé ; ne pas voler sous l’emprise de médicaments, calmants, toxiques ou psychotropes variés.
avant qu’il ne décolle, une voile décollée 1 min avant qui se prend un bon clignotement de stabilo, pile-poil à l’endroit où on peut imaginer une aérologie turbulente
une fois en vol, celle qui l’a précédé, 100 mètres devant, se prend un bon coup de roulis
et, on peut imaginer, s’il avait les commandes en main, il aurait pu “sentir venir” la fermeture dans la dureté des commandes (pilotage actif) et, sinon l’éviter, du moins en limiter l’amplitude et en réduire les conséquences.
[je dis ça de mon fauteuil, en visualisant la vidéo de multiples fois… rien ne dit que je ne me serais pas fait secouer aussi. Mais au moins, perso, j’ai une sellette, un réglage, et des habitudes qui font que je ne lâche pas mes commandes près du sol…]
Hub donne de bonnes pistes de ce qui aurait pu informer ce pilote de ce qui pouvait l’attendre et ainsi rendre “l’imprévisible” un peu plus prévisible. Tu parles des signes “après” déco mais c’est justement les infos collectées “avant” déco qui auraient pu le sensibiliser, le rendre attentif aux signes après déco.
Sincèrement, il me semble que si on admet collectivement qu’un tel accident sur un tel déco lors d’une telle journée ne relève que de malchance/éléments imprévisibles, alors je crois que la seule réponse possible serait d’interdire le parapente (au moins sur ce déco, lors de telles journées)
On n’autorise pas non plus la traversée de l’autoroute la nuit habillé de noir, les yeux bandés aux unijambistes?
je suis arrivé après l’accident sur le deco sud … En tant que bénévole Jeudi et Vendredi, j’ai étalé des voiles sur les 2 décos jeudi et fait le briefing pilote vendredi.
j’ai donc eu le temps de discuter avec pas mal de pilotes (bcp de pilotes espagnols).
sur le lot des gens rencontrés, je pense que moins de 10% ont demandé des infos sur les spécificités du coin, sur les possibilités de cross ou les dangers …
c’est ce qui m’étonne le plus : qd je vais sur un site inconnu, je lis les panneaux et/ou je demande des infos aux locaux.
suite à cet accident, le briefing au déco Sud a été rallongé en ajoutant des infos sur la topologie du deco et la nécessité de piloter dès la sortie de déco (et même sur la nécessité de tenir les commandes en sortie de déco).
PS : la direction des vols a même pris la décision de fermer le deco entre 14h30 et 15h30 (donc après le départ de l’hélico) … décision mal comprise par les pilotes présents …
re PS : le deco sud ce jour là à 14h30 était loin d’être le plus malsain ou agité que j’ai pu voir (pas de gros bouchon au passage des arbres, pas d’effet bagnard marqué). ce qui n’était pas le cas vu du deco nord vers 12h30 …
Pour les signes avant vol pas de problème je maîtrise… (suis pas du tout un casse coup …)
Mais en vol, hub parle de “on peut imaginer, s’il avait les commandes en main, il aurait pu “sentir venir” la fermeture dans la dureté des commandes (pilotage actif) et, sinon l’éviter, du moins en limiter l’amplitude et en réduire les conséquences.”
J’imagine que la commande durcit coté qui va fermé c’est ça?
Dans ce cas j’imagine qu’il faut déjà commencer a charger l’autre coté?? :grat:
Je ne vol que par condition calme (plouf ou restit) et n’ai jamais rencontré de vrais thermique d’où mes questions qui peuvent vous sembler :affraid: :affraid: …
Aïe…
Non c’est l’inverse. La commande devient plus “molle”. Il va falloir actionner le frein. Vu l’ampleur de la fermeture, il aurait probablement fallu aller rechercher le point de contact très profondément (jusqu’à sous le cul de façon très temporaire pour les plus grosses claques).
Oui :affraid: :affraid: :affraid:
Même en restitution, lorsqu’on vole en autonomie on n’est pas à l’abri de rencontrer un cisaillement violent (par exemple en soirée en allant se poser, cisaillement entre la couche où ça monte et la brise déjà descendante en-dessous) conduisant à une bonne fermeture.
Donc “pilotage actif”, ça n’évoque rien ? Tu ne discutes pas avec des pilotes expérimentés dans ton club, sur ton site, tu ne lis pas de bouquins de vol libre, pas de magazines, même pas de sites Internet de ce genre : http://www.ppmenegoz.com/spip.php?article50
?