Chute coupe icare

Suis pas sur que la commande ramolisse…

Perso, de ce que j’ai vu sur la video, on voit tres clairement la demi aile gauche qui accelere tres tres franchement jusqu’à fermer. Dans mon espace temps devant mon clavier, au chaud et au calme, ce temps la me semble tres long (et normal vue la catégorie de la voile).

Stopper dès le début je pense qu’il était possible de minimiser énormement les conséquences.

Quand on vole en thermique un peu coquin, c’est une manoeuvre qu’on subit régulierement (moi en tous cas) et ce geste de blocage devient presque “instinctif”. Au passage, comme d’autres sensations, en gonflage on peut tres bien s’entrainer à gérer parfaitement cette manoeuvre, sinon on prend la voile sur la gueule, mais sans conséquences pour le coup !

On peut penser, avec le recul, que cela ne tient pas grand chose…mais à quelque chose quand meme ! ya pas que la malchance dans cette histoire.

L’inverse: la voile commence à passer en sous-incidence, elle perd de sa portance, elle ne vas pas tarder à se faire retrousser le nez: la commande devient plus molle.
Il faut aller rechercher le contact actif en baissant la main de ce côté (parfois assez loin, vivement, mais SANS maintenir cette position une fois le contact rétabli).

En première approximation, on parle de “pilotage à 400g”, c’est à dire en maintenant une pression constante dans les mains. Tu perds de la pression? Abaisse la main et viens re-chercher ce feeling de 400g. La pression réaugmente? Relève la main, pour “laisser la voile voler”.
En première approximation.

Et oui, à l’imminence d’une fermeture asymétrique (voire une fois qu’elle arrive), transfert de poids pour se mettre sous la demi-aile qui vole et contrer l’autorotation qui pourrait se mettre en place.

Mais est-ce que tout le monde pense comme ça ? :affraid:
Il n’y a pas de malchance dans cette histoire ! La malchance n’a rien à y faire.
Il y a énormément de chance dans cette histoire pour s’en tirer avec seulement une blessure simple à réparer. Ce gars est très chanceux.

En sait-on plus maintenant sur le fait qu’il aurait ou non poussé l’accélérateur par erreur en s’installant dans la sellette ?

Si ça n’est pas le cas j’avoue être moi aussi un peu refroidi par cette démonstration de nos vulnérabilités ! En effet je doute qu’on puisse sérieusement se rassurer en affirmant après coup : “C’est un nul qui rate ses décollages” (puisque jusque-là son décollage était tout à fait convenablement réussi) ou “Il y a une évidente faute de pilotage puisqu’il a été gravement sanctionné”. Le fait d’avoir les commandes en main à ce stade du vol où on n’est pas forcément encore prêt à tout n’aurait pas forcément tout changé : les hasards de ce qu’aurait donné un éventuel décrochage auraient pu nous faire dire "Ce défunt nullard à décroché son aile à 20m sol au lieu de laisser clignoter le stabilo ! ".

Je ne suis pas un as du gonflage en toute circonstance, je m’y reprends parfois à quelques reprises avant de décider que je peux charger la ventrale définitivement, mais ça n’empêche pas qu’une fois que je décolle je suis généralement déjà en pilotage actif… sauf peut-être une fois tous les 5 ans quand je vais à la Coupe Icare et qu’il y a déjà une ambiance euphorisante sur un déco sud où d’autres fanfarons ont déjà décollé devant moi en lançant une dernière vanne guillerette à l’assemblée au sol…

Ouais, au final je pense comme toi, juste que j’ai un peu du mal à dire à un mec cabossé, sur un forum, qu’il a eu beaucoup de chance…

Suis pas sur du truc.
Je répete, mais on voit parfaitement la demi aile accelerer. Dans ce cas la commande doit durcir, et à mon sens c’est à ce moment qu’il faut la stopper (mais avec justesse sinon…).
Si on la laisse faire, alors oui la commande va ramolir juste avant la fermeture. Mais c’est trop tard je pense…
Je vois parfaitement la séquence, mais je me trompe peut etre sur le ressenti. C’est devenu un automatisme que je ne décompose pas trop !

Excellente raison pour moi pour ne JAMAIS y aller voler. Ce genre d’ambiance est létale.
Mourir sur une vanne guillerette, c’est peut-être une “belle mort”, mais finalement je préfère quand même essayer de prolonger cette vie de misère.

Cette vidéo montrait nos vulnérabilités et chaque pilote doit en prendre conscience pour assurer sa sécurité. Le matos sans pilote ne peut pas toujours tout faire.

Pour ceux qui ne se sentent pas aptes à voler encore sur un tel site dans des conditions thermiques, la solution est simple : aller s’aguerrir sur des sites plus doux, plus arrondis, à des horaires où l’activité thermique faiblit.

Je ne vais pas essayer de me trouver de fausse excuse… Je suis pleinement conscient de mon niveau de débutant mais j’imagine que vous y etes tous passé non??
Pour la théorie du pilotage 400g je connais (et applique) mais je l’avoue relativement bêtement…

Pour la théorie du pilote expérimentés, club ect je sais que vous en etes tous persuadé mais malheureusement ça ne ce passe pas (plus) comme ça…
Les pilotes expérimentés quand y sont sympa il te valide ou non ton analyse météo, le reste du temps il on pas le temps (y’a la “file d’attente” pour le déco a prendre, y’a trop de piniouf qui nous pètes les rxxxxleau au déco ect ect…).
Le club, je suis entièrement fautif mais à l’école dans mes 1er stage on 'a dis tu note le code xxxx et depuis je a chaque renouvellement je note le code xxxx. Quelque fois pas ans je reçois un e-mail pour des sorties mais étant conscient de mon niveau de débutant je ne veux pas leur imposer cela.
L’école c’est cool mais ça coûte un bras…

Je sais que je vais m’attirer vos critiques (quand on cherche on trouve, ils attende tout tous cuit dans le bec ect …) mais je trouve qu’on est bien seul quand on est débutant en para.
J’imagine que c’est un peu moins vrais dans les département où cela est moins une “usine économique” que a Annecy…

Je pense que sur ces aspects, le discours doit être “cash”, même s’il est dérangeant. Il ne doit pas y avoir de place pour l’ambiguïté.

Non, c’est moi qui ai du mal à avaler que tout le monde n’aborde pas cette activité comme moi. Quand j’ai débuté, j’ai pratiqué le plus possible, je lisais tout ce qui me tombait sous la main livres et revues, j’ai trouvé un club sympa et j’assaillais les anciens de questions, je me suis investi dans la vie du milieu, j’ai fait boulimiquement de la pente-école, etc.
Je suis d’accord qu’on est trop seul lorsqu’on est débutant si on n’est pas dans une sollicitation active envers les autres. Ceux qui ont le temps devraient s’investir pour changer ça. Dans certains clubs, on trouve un bon accompagnement des débutants. Encore faut-il qu’ils soient demandeurs et n’attendent pas passivement qu’on s’occupe de leur cas.

Triple Seven, je peux me permettre de te demander quand as tu débuté?

Perso, que ce soit sur les sites fréquentés d’Annecy (que je ne fréquente plus) ou sur certaines page de ce forum (je ne parle pas pour toi), je trouve qu’il y a beaucoup de mépris pour les débutants.

Après je ne nie pas ma responsabilités, je ne lis pas assez… Mais entre la vie personnel et la vie pro j’ai du mal a trouver 4h pour aller au para alors…

Bonjour,

:+1:

J’ai quitté St Hilaire hier vers 13 h, donc avant l’accident mortel (accident survenu hors Coupe Icare, voir sur un autre fil).
Quand je suis parti il y avait une bonne vingtaine de voiles (peut-être plus ?) qui tricotaient devant et au-dessus de la falaise et pas mal de pilotes se préparaient à décoller.
J’avais ma voile avec moi, mais jamais je ne me sentirais de décoller dans une ambiance pareille (la foule en l’air, en plus près du relief, je n’aime pas ça du tout…).
De plus, n’ayant jamais volé sur le site, je ne le connais absolument pas, alors : méconnaissance du site + foule en l’air + stress au déco avec plein de voiles étalées = (pour moi) : :affraid:

Je n’ai pas vu la vidéo (elle n’est plus accessible), mais avoir besoin de ses mains pour se mettre dans sa sellette, c’est tout à fait anormal.
De plus le faire près du relief juste après avoir décollé, c’est exactement le contraire de tout ce qui est enseigné et écrit partout…

Tous mes vœux de rétablissement rapide et complet au pilote accidenté.

A+ Marc

Il y a 25 ans… C’est vrai qu’on était encore entre passionnés à cette époque…

Je crois qu’il y a des activités dans lesquelles on doit se donner à fond. Des activités qui exigent qu’on oriente son existence en fonction d’elles. A l’époque je sortais de 10 ans de passion moto. Dix ans à ne circuler qu’à moto et à être investi de la même manière.
Le parapente c’est comme la voile : il faut entrer dans la culture de l’activité pour devenir pilote comme on devient marin. S’y engager et s’y consacrer. On ne peut pas tout faire dans sa vie. Si on ne peut pas trouver le temps, en parapente on est vraiment sur le fil du rasoir !

C’est un point de vu… Cela conduira a avoir une moyenne d’age de 50-55 ans. Le mec qui n’a plus ses enfants a charge, qui commence a réduire au boulot en préparant le retraite.
Perso je veux continuer a faire famille, moto, boulo & para. J’assume que mon non engagement à 100% rend ma progression très lente. Je prend le maximum de marge possible pour essayer d’être le plus en sécurité possible. Est ce que je fais une erreur… l’avenir nous le dira mais je ne l’espère pas pour notre activités (qui mourra (est il utile d’utiliser le futur) si elle devient trop élitiste).
Après il y a aussi un éternel problème intergénérationnel qui veux que les plus jeunes fasses toujours moins bien que les anciens (ce n’est pas une critique, juste un constat).

Dsl pour le hors sujet.

Attention aux bruits de couloir. D’après le moniteur présent sur le déco, c’est tout le contraire. Le pilote a correctement géré son décollage.

Oui, son décollage peut-être. Mais pas les deux premières tentatives aux dires de celui qui m’en a parlé.
Mais bon, en effet je n’y était pas, ce sont des infos rapportées.

La voile vit ! La voile réagit à la masse d’air par un mouvement de tangage et passe devant le pilote du fait qu’il ne la pilote pas ! Quand l’incidence diminue, la tension est moins forte, et la voile ferme au delà du seuil d’incidence.

En condition termique, la voile aura tendance à se cabrer et les commandes durcissent à condition qu’elle reste dans le seuil d’incidence. Le vol en thermique est à mon sens un (doux) mélange entre ces deux etrêmes, en pensant tjrs à maintenir sa voile au dessus de sa tête, d’autant qu’il s’agit ici d’une voile assez amortie.

Mais ce qui est sûr c’est que nous ne maîtrisons pas tous ces éléments, la masse d’air étant invisible nous ne pouvons qu’anticiper les mouvement d’une voile au contact de ces masse d’air assez tonique. Ici on n’a pas l’impression d’y voir une masse d’air piègeuse, bouillonante ou petardante, juste d’y voir des aéronefs sensibles aux masse d’air.

Perso, je n’ai jamais aimé St Hilaire, mais les décos ne me semblent pas difficile, même si le temps de course est très court. Je n’ai jamais aimé St-Hilaire, du fait de ses grandes cassures et des ces énormes masses rocheuses, verticales et abruptes ou la marge de sécurité par rapport aux parois devrait être maximale. Hors souvent tu y vois des pilotes frôler ces rochers comme si rien ne pouvait arriver même avec un pilotage actif.

Oui, enfin même avec le meilleur pilote au monde, il y a des fois où ça ne suffira pas. Je crois qu’on est tous vulnérable, par le simple fait que le parapente est - de par sa conception - vulnérable aux incidences négatives. Pire encore dans la zone rouge noire de 0 à ~50m sol, où bien souvent le sort du pilote est jeté dès la première micro-seconde où l’angle d’incidence passe le seuil critique.

mal foutu ce deco sud en effet…

http://youtu.be/2a0hoBAYK3M

:sors:

mais il vallait mieux avoir les mains sur les commandes là !

Norbert

Comment se comporterait un aéronef à voilure rigide si une des ailes prenait une incidence négative à 30m sol ?