Comment se comporterait un aéronef à voilure rigide aussi lent que le parapente si une des ailes prenait une incidence négative à 30m sol ?
Assurément par une énorme déviation de trajectoire qui le ferait impacter (mais entièrement ouvert, youpi !).
Malgré leur structure rigide et leur vitesse supérieure, le commun des deltaplanes prend bien plus de marge avec le relief que le commun des parapentistes. En conditions fortes, des deltas (ou même des planeurs, d’ailleurs) peuvent taper s’ils approchent trop la planète.
Le souci du parapente ce ne sont pas les fermetures, c’est avant tout sa faible vitesse/charge alaire qui lui enlève toute défense ; ensuite le souci qui vient avec la fermeture c’est si on la laisse dégénérer.
Dans la séquence d’après, la faible vitesse du parapente c’est aussi ce qui nous sauve (chocs à faible énergie)… mais c’est aussi ce qui en fait l’engin volant le plus accessible… donc le cercle est vicieux !
[quote]1 secousse, 1m de perdu, rien de plus.
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Vraiment?
Je n’arrive pas à comprendre ça. Incidence négative : la portance sur cette aile passe d’un coup vers le bas (pendant que l’autre continue à tirer vers le haut). A priori, ça entraîne un roulis qui dégénère en tonneau cataclysmique, non?
<sauf, bien sûr, si on espère que c’est un phénomène tellement localisé et transitoire que l’inertie de la machine sauve l’affaire>
Actuellement les machines à voilure rigide sont lourdes (relativement) et rapides (disons au moins deux fois plus qu’un parapente). Vitesse + poids = énergie.
Du coup en effet c’est l’inertie de la machine qui sauve l’affaire… à condition que le phénomène soit suffisamment localisé à son échelle.
En grosses conditions de Sud par phénomènes ondulatoires, même des avions de ligne subissent parfois des pertes d’altitude incontrôlées de 400m au-dessus des Pyrénées (raconté par un pote contrôleur aérien).
je pense aussi que le parapente peut être très vicieux, il vous donne confiance pendant des semaine des moi ou des années, il vous apprivoise, et hop il peut se détruire en une fraction de seconde a une hauteur incompatible pour une remise en vol.
Mais n’oublions pas le “Facteur Humain” pour je ne sais quelle raison (la liste pourrais prendre plusieurs pages), mème le meilleur des pilotes aurais pus lâcher ses commandes a ce mème moment…
sans compter qu’en situation de stresse ou d’émotion forte (condition forte ou effet groupe) notre comportement est modifié, nos reflex sont altéré…notre façon de gérer un incident pourrais même être différent, voir même incompréhensible après analyse poste événement au calme…
1 °) Avec des mains sur les commande cette accident aurais pus être différent voir peut être même évitè ?
2 °) cette accident aurais pu arriver à n’importe le lesquels d’entre nous. quelques soit son niveau et ça j’en suis persuadé.
car même si c’est la faute du pilote, personne est a l’abri d’en faire une (sans même s’en rendre compte)…
Vraiment?
Je n’arrive pas à comprendre ça. Incidence négative : la portance sur cette aile passe d’un coup vers le bas (pendant que l’autre continue à tirer vers le haut). A priori, ça entraîne un roulis qui dégénère en tonneau cataclysmique, non?
<sauf, bien sûr, si on espère que c’est un phénomène tellement localisé et transitoire que l’inertie de la machine sauve l’affaire>
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Ces turbulences sont des phénomènes transitoires très localisés ; parole de vélivole/pilote avion/ulm, on passe à travers comme dans du beurre avec juste un petit coup de tête dans la verrière. Et là où ça se met vraiment à influencer le pilotage, ça ferait belle lurette que le parapente ne serait plus qu’une boule compacte avec le pilote au centre…
Voilà, donc le problème n’est pas tellement voilure rigide ou pas, mais se retrouver dans des conditions qui sont ingérables pour la machine en question.
Après, je veux bien croire qu’une action de pilotage reste possible sur une aile rigide en incidence négative, permettant de retrouver plus rapidement une trajectoire compatible avec l’évitement de la planète.
Alors que sur un paramou, une demi-aile dégonflée ne se pilote plus jusqu’à ce qu’elle “veuille bien” regonfler.
Mais raisonne en remettant tout à l’échelle. Vole en conditions qui sont de même proportion en planeur et tu vas voir ! Ta rigidité ne te sauvera pas.
J’ai fait il y a déjà longtemps un biplace planeur dans des conditions disons… “pré-dantesques”, dans l’onde avec 1110/120 km/h de vent de sud dans les Pyrénées.
Avec un ASK quelque chose, un bois et toile qui a les ailes qui pointent vers l’avant, un truc avec la VNE genre à 160 km/h.
En sous-ondulatoire jusqu’à 5400 m (!) avant de toucher l’onde. La vraie guerre… Failli vomir 2 fois…
Largué au-dessus d’un petit rogon à 1300 m.
Rien que le remorqué était incroyable avec des écarts de trajectoire de plusieurs mètres dans tous les sens, aussi bien pour le planeur que le remorqueur… très limite !
Ensuite une fois lâchés, je peux te dire que le pilote gardait ses marges avec le relief, il le regardait de très loin. Malgré un brêlage au maximum, on avait l’impression de faire des bonds !
Et grand bien lui en a pris car sur une tentative d’enroulage d’un bon départ bien explosif on est partis en piqué direct ! Je pense qu’on était trop lents, trop ralenti au départ. Ben ça fait presque exactement la sensation de la frontale totale… à part qu’en plus tu plonges. Puis tu sens bien la trainée de la dérive lorsqu’elle arrive à la verticale qui te stoppe ! Et ça accélère direct vers la planète ! 300 mètres de perdus sur l’histoire, je te dis pas la ressource derrière !
Une fois sorti du relief, la masse d’air a l’air “propre”. Le vent est fort mais l’instabilité est bonne et ça doit aller au nuage sans souci. C’est une journée à records. En France sur des journées pareilles tu as des dizaines d’ambitieux pilotes de plaine en l’air.
Le problème ici est classique avec le fait que le vent est travers au déco. La zone du relief est franchement pourrie. Chacun doit estimer s’il peut gérer ou pas. Le gars sur la vidéo a l’air d’y tâter pas mal, il fait tout bien. C’est clair qu’il est au maximum et qu’il traverse une turbulence qui dépasse les capacités de défense de l’aile. Heureusement c’est suffisamment localisé.
Si tu mets 100 pilotes en France dans ces conditions et qu’ils sont témoins de ça sur le déco, je pense que seulement 33 renoncent à décoller.
32 et moi.
J’attends même pas la fermeture. Les deux premières actions de pilotage main sous le cul qui peinent à garder l’ensemble un peu cohérent, ça me garantit que j’ai pas le niveau (ou trop de neurones) et j’ai déjà remballé ma voile.
Moi je déballe carrément pas… J’ose espérer que tu es pescimiste quand même sur ce nombre de 33… Ou alors tu parles de pilotes de gun peut être pas de pilote moyen.
Disons sur 100 pilotes qui se seraient déplacés sur ce décollage-là en connaissance de cause.
Je pense que les pilotes de cross expérimentés qui regardent ça se disent :
“C’est monstre bon ! Je regarde, j’attends une accalmie et lorsque j’estime que le cycle va repartir je gonfle et j’y vais.”
Si on demande sur le forum ce que chacun ferait, je crois que ceux qui ont de la bouteille répondront volontiers : “Ça dépend, je ne sais pas, faut voir sur place en situation, c’est selon.”
Je reviens sur mon analogie des motards en slip de bain : je pense que dans notre milieu, on est également touché par cette mouvance insouciante qui reporte le risque sur l’homologation de la voile (y’a qu’à voir l’engouement pour les B+), sur les cm de mousse sous les fesses ou même sur les SIVs pensant qu’avoir fait leur auto-rot en cocon les rendra invulnérables. Et ce sont ces mêmes pilotes posent des vacances en plein mois d’Août pour aller voler, je les regarde décoller quand je refuse de me mettre en l’air en conditions fortes…
Il serait temps de prendre conscience que le vol en parapente est en soi une activité engagée, qu’on risque à tout moment de s’en prendre une, pire encore si ça arrive dans la zone rouge noire des moins de 100m de hauteur. On est le petit voilier en pleine mer quand le planeur est un porte-avion. Et quand le vent monte ou que la mer grossit, le seuil de défense est très vite dépassé, même si la quille nous remettra à l’endroit.
c’est la sellette ! deux décos pourris, deux acro3… y a un signe !!! :bu:
je fais partie des 33 %… petit kiki, pas envie de la jouer à pile ou face sur le relief… quand je serai mûr pour ça, j’irai voler Quixada pour péter un record. (mais je serai jamais mûr !)
c’est ce que j’ai dis a mon passagé, y a des jours ou c’est bien pire et ça a l’air pas mal en l’air, mais vu la population, je comprend la fermeture du deco !!!
peut etre pas, il vaut mieux arreté le deco que mal decolé, la j’ai pas vu ces precedente tentative, mais j’hesite pas a arrété un deco si besoin !
je l’ai fais dimanche matin avec ma fille alors qu’un bonne partie des personne au deco disaient que c’etait bon. mais j’avais une petite cravatte donc malgré les “elle est bonne” j’ai stopé !!!
surement un ask13 !
yess je croix qu’il y a que ceux qui ont vecu le sous ondulatoire qui peuvent comprendre …
j’ai eu le cas a challes, avec des variation en buté coté négatif comme positif mais en moins de deux seconde de variation
le sous ondulatoire c’est arrête a une vingtaine de mettre sol, on etait en k21 et on a bien cru aller au tas !
en final on était face a un avion qui fessait des tour de piste, en fait c’était pas des tours de piste mais ça 5° tentative de posé !
une sacré expérience que je ne souhaite pas renouveler surtout que c’était pas du tout annoncé !
Combien de temps a-t-il fallu à l’aéronautique pour en arriver là où elle est ?
Un siècle et deux guerres mondiales
Et pour ce qui est de l’aviation légère, s’immerger dans ce milieu révéle encore pas mal d’incertitudes et une réelle méconnaissance de ce qu’est l’aérologie à l’échelle d’un massif montagneux
Le curseur de formation d’un parapentiste sera bien plus complet
s’il investit en lectures, temps et argent nécessaires à se constituer une formation de qualité
Il connaîtra en quelles saisons dix fois plus sur ce riche sujet qu’un pilote d’avion, et même que beaucoup de vélovoles
Sur le volet matériel, le parapente est une activité jeune dont on peut au contraire saluer le développement remarquable et unique dans les activités aériennes -puisque autogéré par des associations et des constructeurs passionnés- tant sur volet des performances que de la stabilité et de la manoeuvrabilité qu’il a été possible d’obtenir de ces chiffons
D’autant qu’il est très réducteur de parler des dangers du parapente alors que le terme recouvre une dizaine de pratiques très différentes en termes de technicité et d’engagement, et au moins autant de type d’ailes et de harnais différents
Il est est de même des caractéristiques aérodynamiques des profils employés, de la façon dont il sont associés par des structure intérieures complexes, de leur stabilité programmée par la conception, de la façon dont chacune de ces ailes répondent au commandes, etc.
Il est aussi faux de dire que toutes nos ailes sont dangeureuses parce qu’elles ferment
La fermeture d’une aile école de 4.5 d’allongement à 35 km/h n’est pas celle d’une aile de 7 d’allongement pour la simple raison que leurs cahiers des charges sont différents
L’aile de compé est conçue pour être stable dans la plage haute de vitesse où elle délivre les meilleures performances possibles
Ceci s’obtient au prix d’un pilotage exigeant attention, vigilence et anticipation
Et aussi de comportements plus violents quand cette stabilité est dépassée
Mais maniées avec prudence, pilotées de façon active et en évitant autant que faire se pouvait toute improvisation, c’est un grand bonheur
J’ai personnellement volé pendant une douzaine d’années sous des voiles compé pas toujours très commodes en ne connaissant qu’une douzaine de fermetures ayant entrainé une déviation de cap de plus de 90°
Je crois que s’est révélateur d’une attitude conservative et prudente mais aussi d’une exigence en matière de compréhension de l’activité
Car de mon point de vue, toute fermeture est un échec et doit inciter à une remise en question du pilote et de ses choix ( matériel, niveau d’engagement, connaissance)
J’en ai connu deux violents en 1200 vols, dont celui décrit en tête de ce message
Chaque fois par excès de confiance face à une situation qui était prévible
J’en ai tiré personnellement les décisions qui s’imposaient… d’autant que ma situation familiale s’était pas mal enrichie dans le même temps
L’aile école est conçu… pour rassurer les moniteurs! (je fais assez court là ?)
Aussi est-ce avec ce type d’aile que je volerai dorénavant
Avec d’autant plus bonheur quelles offre l’grément et les perfo des ailes de très hautes performances d’il y a vingt ans qui m’ont permis de beaux cross que je n’ai d’autees ambitions quexde renouveler de temos en temps
La différence entre ce gars en plaine et le malheureux de St-Hil, c’est que le 1er bien sur se fait surprendre par plus velue que ce à quoi il s’attendait sans doute mais il n’y est pas allé le fleur au fusil, alors que le second n’avait certainement pas même envisagé que devant cela pouvait être autrement qu’au déco même.
Je pourrai vous parler du Treh-Markstein qui est certainement un des décos les plus safe que je connais, la plupart du temps. Mais voila ; la plupart du temps ne signifie pas tout le temps et le résultat est que aussi régulièrement on y voit des choses qui heureusement, car la chance existe ou le parapente pardonne beaucoup, se termine souvent à peu près bien. Et malheureusement parfois cela se termine plus mal mais là on ne peut pas parler de malchance ni même d’événements imprévisibles. Non cest juste que le previsible s’est produit.
Forcément ces jours là, des pilotes qui ont le niveau choisissent de voler et le plus souvent cela a l’air certe tonique mais… joli. Du coup d’autres moins expérimentés pense qu’avec de l’application, des grosses coui… et un peu de CHANCE cela doit le faire. Comme de plus cela semble se vérifier, les candidats ne manquent pas. Si une majorité se met un peu minable mais arrive à décoller pour se faire maltraiter en l’air en rejoignant fissa l’Aerotec pour y raconter au Wagga le combat victorieux qu’ils ont mené. Certains (une minorité) finissent par comprendre et admettre que si au gonflage déjà ils se font bananer, qu’en l’air cela risque d’être peut-être pas si sympa que ça et préfèrent plier. Il reste quelques uns qui moins reflechis que les derniers et moins chanceux que les 1ers, vont finir dans les arbres sous le déco et ça, c’est encore le meilleur scénario.
Le souci n’est jamais que le site, que l’aerologie, que le materiel, que le pilote. Mais jusqu’à nouvel ordre le seul de ces elements qui est capable de décider de la suite, c’est bien le pilote.
Edit : je rejoint Paul, en un petit peu moins de vols je n’ai aussi connu que deux fermetures qui m’ont fait peur impressionnés. Dans les deux cas, je me doutais que cela pouvait arriver mais mon état d’esprit du moment m’avais poussé à tenter la chose (ou le diable) Attention je ne prétend pas que par ailleurs il ne m’est pas arrivé le bouchon un peu trop et que mon aile n’aurait jamais plus fretillée que cela. Mais il est certain que si la plupart de mes vols devaient impliquer une voire plus de fermetures comme les deux citées en entrée, cela ferait longtemps que je serai passé à autre chose.