Je fais remonter ce vieux sujet en y ajoutant ma vision de parapentiste pratiquant depuis 1 ans et avec 52 vols à son actif.
Ces derniers jours, moult récits d’accidents/incidents sur le forum…
Je ne suis toujours pas convaincu que le parapente permette de se faire des vieux os :canape:
Par contre j’ai bien compris que les conditions aérologiques font une bonne part des risques, mais surtout le pilote et l’adéquation entre son niveau, son mental, son analyse et son matos.
Samedi dernier je me suis mis dans des conditions assez fortes (pour moi : vol à 12h/12h15 sous un nuage grisonnant), ben j’ai pas fait le fier, mais pourtant, c’est resté très saint ( pas de gros roulis ou tangages et mouvements inopinés de ma chère et tendre :bisou: ). J’ai eu l’impression de prendre
quelques risques, surtout par rapport au nuage qui se développait doucement mais surement au dessus, et que sa semblait montait un peu partout, et je ne pense avoir encore rien vu… :vrac:
maintenant, mon stress en l’air, c’est que si je suis assez éloigné du relief et que ça monte encore, et que où que tu ailles, tu montes, ou du moins tu descend pas beaucoup…
C’est bidon, parce que c’est le but du parapente de pouvoir resté en l’air, mais moi, au bout d’un moment, ça me stress…
Voilà ce que je peux dire de mon annualité de pratique, mais avec pas énormément de vols…
C’est la peur de l’inconnu, un système de survie essentiel qui fait que lorsque tu va aborder quelque chose de nouveau tu es “stressé” (plus alerte, capable de réagir plus vite) parceque tu n’as pas encore l’expérience qui te permet d’aborder les choses de manière routinière.
Comme l’a fait remarquer Piwaille plus haut, les situations vraiment dangereuses c’est quand tu fais quelquechose que tu penses bien maitriser, que tu es relaxé et que soudain un imprévu survient.
Il y a déjà eu beaucoup de réponses intéressantes.
Petit témoignage personnel : j’ai commencé le parapente en août 1987 (il va y avoir 22 ans et j’avais alors 40 ans).
J’ai à présent 62 ans passés et je suis toujours aussi passionné par ce sport absolument magique.
Aucun accident et aucun bobo à ce jour, mais 1 seul gros incident qui aurait pu se terminer très mal : achat d’une voile DHV 2 (trop sensible et réactive pour moi), 4° vol avec cette voile en conditions aérologiques foireuses, fermeture un peu musclée, réponse nullissime de ma part : surpilotage violent avec mise en vrac complet de la voile qui ne s’est rouverte qu’à 50 m/sol (je n’avais pas de secours) et posé sans casse.
Moralité :
voler sous des voiles correspondant à son niveau,
faire des stages SIV pour savoir gérer correctement des situations d’incidents de vol,
savoir renoncer lorsque les conditions sont foireuses ou au moins aller se poser plutôt que d’insister bêtement.
Donc 1 grossière erreur (entièrement de ma faute) pour 1025 vols à ce jour (dont un nombre collossal de ploufs tranquilles directs) !
En fait j’étais montagnard bien avant de faire du parapente et j’ai toujours associé la marche et le vol, que ce soit en moyenne ou en haute montagne.
Avec mes amis paralpinistes, qui ont tous plus de 60 ans à présent, nous continuons régulièrement à voler en haute montagne (avec d’ailleurs plusieurs projets sympas pour cet été) sous des voiles sûres et confortables.
Je considère que je ne prends pas plus de risques en parapente qu’en ski de randonnée ou en alpinisme (sports que je pratique également), mais chacun doit se donner les marges de sécurité qui lui conviennent.
Je suis déjà redescendu plusieurs fois à pied (avec la voile sur le dos) de montagnes d’où il aurait peut-être été possible de décoller, mais il est vrai que j’ai un niveau technique tout à fait moyen (même si je vole depuis longtemps) et que je prends de grosses marges de sécurité dans ma pratique (que représente un vol de plus ou de moins dans une vie ?).
Ceci étant, je ne peux pas nier que je connais personnellement plusieurs pilotes qui se sont fait mal (voire très mal) en parapente, mais j’ai quand même l’impression que les accidents arrivent particulièrement à ceux qui cherchent vraiment les ennuis (et quelquefois ils les trouvent malheureusement).
[quote]Ceci étant, je ne peux pas nier que je connais personnellement plusieurs pilotes qui se sont fait mal (voire très mal) en parapente, mais j’ai quand même l’impression que les accidents arrivent particulièrement à ceux qui cherchent vraiment les ennuis (et quelquefois ils les trouvent malheureusement).
[/quote]
Hello Marc,
je ne suis pas convaincu. j’ai plusieurs copains bons ou très pilotes qui se sont fait mal des jours où on était en l’air sans que ça soit moisi, même des fois dans des conditions vraiment tranquilles, ils étaient juste à l’endroit où il ne fallait pas être mais où on est tous passés 2 minutes avant et 2 minutes après, j’appelle ça le destin ou la malchance. Après on connait tous effectivement des mecs qui volent à la nawak et qu’on sait qu’un jour où l’autre ils vont s’en coller une… Des fois ils ont une chance inimaginable, des vracs mémorables, des cartons sérieux et toujours vivants sur leurs 2 pattes de derrière en plus… Mais c’est pas eux le gros des cartons, plutôt le gars qui commence à pas mal voler et qui a du mal à cerner ses limites.
Visiblement nous sommes dans l’ensemble tous d’accord que l’excès de confiance en soi et le fait de pousser toujours un peu plus ses limites (on envoie les wings plus forts, on enroule plus près de la falaise et des arbres…) parceque jusqu’ici “ça l’a toujours fait” est la principale cause d’accidents.
Est-ce qu’il ne serait pas logique d’en tirer les conclusions qui s’imposent : il faut tout simplement arrêter de voler au “feeling” et selon son humeur du moment, mais se décider une fois pour toute de limites fixes à ne pas franchir ?
Si oui, qu’est ce qui est raisonnable comme limites en termes de distance par rapport à la falaise, de hauteur par rapport aux arbres, de force de la brise…etc ? Qu’est ce qui permettrait de limiter sensiblement le risque tout en permettant de garder un aspect ludique au parapente ?
Dans l’industrie pour laquelle je bosse (pétrolier/parapétrolier offshore) la mise en place de procédures très précises pour chaque situation qu’on peut rencontrer habituellement pendant sa journée de travail a permis de réduire significativement le nombre d’accidents sérieux depuis une vingtaine d’année. Mais il a malheureusement fallu un accident qui a fait 167 morts pour lancer cette prise de conscience. Et le fait que ce soit dans le cadre professionnel permet de faire accepter plus facilement aux gens des procédures contraignantes, parceque personne ne veut prendre le risque de se blesser gravement pour les beaux yeux de son employeur.
Pas du tout évident de se fixer des limites fixes. Ce qui est faisable un jour pourra être dangereux le lendemain ou ailleurs. Le feeling c’est justement ce qui te garde en bon état, qui te permet de tenter des trucs et de les réussir mais aussi qui te dit d’aller poser quand tu ne le sens pas.
J’ai trouvé que la sinusoïde de Ben dans un autre post était très juste, le mental fluctue et il vaut mieux l’avoir ni trop fort ni trop faible.
On peut aussi se fixer des limites sur le matos, toujours voler avec une voile en dessous de celle qu’on se croit capable de gérer mais du coup tu risques de voler au taquet et rien ne dit que ce soit moins dangereux au final.
Le problème c’est bien qu’il est impossible d’avoir une influence sur le mental. Et poser quand on ne le sent pas c’est quelque chose qu’on fait quand on est mal à l’aise justement.
Quand on pense que tout va bien, que les conditions sont suffisamment saines, on s’approche trop des falaises et on fait des 360 et des wings trop près du sol parceque c’est “faisable” ce jour là comme tu dis. Et si un truc imprévu arrive on percute.
Alors que si on se fixe une limite précise (par exemple assez de distance à la falaise pour être toujours capable de faire un demi-tour coté falaise) on ne va pas forcément percuter malgré l’imprévu.
Ce que je veux dire c’est que ce n’est pas possible de se fier à son propre jugement à un moment précis parceque l’homme est hautement irrationnel parfois. Il vaut donc mieux se fixer à l’avance (dans un moment de tête froide) des limites et toujours les respecter par la suite quelque soit le niveau d’exaltation.
Sauf que dans pas mal d’endroit rester loin de la falaise c’est direct en bas donc à moins de ne vouloir faire que des ploufs…
quand à aller poser quand je suis mal à l’aise c’est comme ça que je fais, c’est peut-être empirique mais jusque là ça m’a plutôt réussi!
Le problème des procédures rigoureuses appliquées au vol libre c’est que si tu les respectes ben tu ne voles plus!
Et puis même les oiseaux se cassent la gueule de temps en temps, c’est juste le prix à payer j’en ai peur.
[quote]quand à aller poser quand je suis mal à l’aise c’est comme ça que je fais, c’est peut-être empirique mais jusque là ça m’a plutôt réussi!
[/quote]
ben il m’est arrivé d’aller me poser quand je ne me sentais pas en pleine forme … et je me suis senti super fortiche d’arriver à passer outre l’envie de voler pour me concentrer sur le plaisir de voler …
mais d’un autre coté, j’ai déjà fait le gland par excès d’optimisme, un jour où j’étais super bien dans mes baskets et où je suis allé taquiner les limites rien que pour m’entraîner…
tout ça pour dire qu’il n’existe peut être pas de solution “miracle” :grat:
Pour répondre a la question initiale, on doit pouvoir arriver a faire de vieux os, même un peu cassés… Ça fait juste un peu mal en vieillissant mais ça permet au moins de prévoir la neige… :mrgreen:
:sors:
Pour aller dans le sens de certains, il me semble PRIMORDIAL de savoir renoncer a un vol quand on le sent pas (y compris voire surtout, avant de décoller), et ce quelle qu’en soit la raison, aérologie, fatigue, manque d’envie, etc, et même si cela ne garanti pas de “passer au travers”, ça diminue déjà pas mal le risque.
Arriver aussi accepter notre condition de mortels vulnérables et fragiles, humblement.
[quote]mieux vaut mourir vivant, que de vivre mort.
[/quote]
karma+
Ce qui me fait plus peur, c’est de perdre mes jambes ou souffrir toute ma vie à cause d’un accident. :affraid:
Mourir, si c’est rapide et sans trop de souffrance, ben au moins ça sera fait, mais le reste… :affraid:
En ce qui me concerne en tous cas, le plus tard sera le mieux, j’aime trop la vie pour ne pas me méfier de la mort.
Mais si j’aime a ce point la vie, c’est surtout parce que j’ai conscience de pouvoir la perdre a tout instant… comme nous tous…
Cette incertitude fondamentale quand a l’échéance de notre propre mort n’est-elle pas le moteur principal de notre curiosité, de nos envies d’expériences, dont a coup sur Voler fait partie ?
Notre société occidentale contemporaine, insiste démesurément sur la quasi interdiction de mourir ou même de se mettre en danger.
Une cohorte de mesures sont prises en ce sens, dans les domaines sanitaires (ultra aseptisation alimentaire, médicalisation a outrance,etc.), dans les domaines sécuritaires (maillage policier, vidéosurveillance, résidences sécurisées [mdr],etc.), dans le domaine du travail (système tellement normatif qu’il en devient souvent absurde), dans le domaine du transport (port de la ceinture/du casque obligatoire), et même si l’époque, ou attenter a sa propre vie volontairement, était assimilable a une tentative de meurtre, est révolue depuis 1810, il reste de très mauvais ton de prendre des risques avec sa propre vie particulièrement dans le domaine des “loisirs”.
Malgré tous nos efforts et toutes nos gesticulations nous mourrons toujours! Diantre! Que faire?
Alors nous essayons (en tout cas la plupart d’entre nous je pense…) de la prolonger au maximum cette vie,
Mais si la faire durer un maximum nous oblige a ne plus en goûter le sel qu’elle nous procure, a quoi bon?
Si nous vivons avec une telle angoisse de notre mort que tout devient sujet a caution, comment en profiter pleinement?
Personnellement je voudrais bien avoir une bonne neuvaine de vies, tellement je sais le nombre de choses qui m’échapperont forcément avant que je ne meurt.
Alors j’essaye de la prolonger un maximum, mais tout en tentant d’en jouir le plus possible.
Pour cela je prend des risques : je voyage dans des pays avec des droles de maladies tres dangereuses, pire je mange local (jamais refusé une découverte culinaire) sans me soucier des controles (remdr) d’hygiene, je mange du fromage au lait cru, du boeuf (mais pas n’importe lequel) en période de vache folle, je fais des droles de sports bizarres et tres risqués, je fréquente parfois des gens que la morale réprouve, je roule beaucoup (ça c’est du vrai danger, malheureusement), je bois du vin (mais je ne fume plus), je vis a la campagne (avec pleins de sales betes sauvages et de pesticides domestiques), bref je vis…
Certes, le parapente n’est pas le meilleur moyen pour mourrir d’arret de la vie, en charentaises devant son téléviseur, mais quand on vole on est tellement pleinement totalement vivant, c’est une telle jouissance de vie, que ça vaut bien de prendre un peu de risques.
[quote]Il y a moins, en pourcentage, d’accidents en parapente qu’en equitation, qu’en VTT et bien sur que sur la route… le seul problème est que s’il y a accident il est toujours spéctaculaire.
Je vole depuis 8 ans et plus de 130heures par ans et je n’ai jamais eut d’accident.
Le risque ne vient pas du parapente en tant que tel mais de ton degrès de conscience face aux risques que tu peux prendre…
Un gars qui traverse à pied le périph à paris est sur de se tuer. De la m^me façon il y a des vols plus ou moins risqués selon une foule de paramètres (expérience, aérologie, type d’aile, nombre de voile dans un petit espace, etc…)
Bref voler sans jamais avoir d’accident grave c’est ce qui se passe pour la quasi totalité des parapentistes. Et si accident il y a c’est dans 99% des cas suite à une erreur humaine de jugement sur ce qui est prudent ou pas.
La peur en parapente (du moins un minimum de peur), comme en moto est selon moi un critère de sécurité. Le jour ou tu te sent “le roi du monde” et que tu crois pouvoir tout faire est le seuil qui mène à l’accident.
Telle est selon moi la seule réponse que je puisse te faire…
[/quote]
Je n’ai pas vraiment changé d’avis (puisque l’on m’a posé la question)… je pense que j’insisterais beaucoup plus sur le fait qu’il ne faut jamais sous-estimer les risques et ne pas en courrir quant il y a un doute… j’ai la prétention de croire (peut-être que ça me rassure) que je fait partie des 1% de gens qui ont eut un carton par la faute à “pas de chance” (rencontrer un dust et se retrouver dedans au ras du sol c’est tout de même pas courant) sans avoir commis de faute…
Par contre je crois que je commençais un peu à me prendre pour “le roi du monde” et que je manquais de peur… l’accident aurait donc pu commencer à me guetter…
100/100 d’accord avec Zig 31 et Yeager , vivre c’est risquer de mourrir rien vivre avec passion c’est etre mort
OUI on peut faire de vieux os "en parapente apres se les être cassés ( double fracture malleolaires pour moi a l’origine de mon pseudo “pecaos” de pèça-os = coupeur d’os en occitan le nom local du gypaete barbu )
Maintenent ça depend de la localisation et certaines fractures ont plus traumatisantes que d’autres comme l’ablation de la sonde urinaire par exemple , hein Vautour?
C’est sur que les dusts, la seule mesure de sécurité possible c’est de ne pas voler là où ils se produisent régulièrement et ça c’est trop contraignant comme mesure préventive. Donc malheureusement il y a quand même des accidents imprévisibles en parapente, contrairement à ce que j’essayais de me mettre en tête.
Concernant mon accident récent, je suis encore en train de m’interroger sur mon erreur. C’est surement un truc que j’aurais pu éviter en prévoyant des marges. Mais ce n’est pas aussi simple que ce que je disais dans mon message précédent, dans le sens où quand on se fixe un but à deux kilomètres et qu’on pense avoir suffisamment de marges, il suffit de croiser quelques dégueulantes persistantes en chemin pour que ces marges disparaissent.
Mon état d’esprit du moment c’est que bien que la connaissance de la théorie aide beaucoup à éviter les accidents stupides (aller directement se mettre dans un venturi ou sous le vent d’une crête par exemple), il reste toujours pleins d’éléments tels que l’estimation des marges de sécurité qu’il faut acquérir par l’expérience personnelle, c’est à dire quand on a du bol par des “presques accidents” (froler des arbres, passer du bon coté de la crête à deux mètres près en se faisant secouer…etc) et quand on n’a pas de bol par de vrais accidents.
Tout ça ne s’applique évidemment qu’aux environnements inconnus, genre sur un site nouveau ou en cross. Sur site connu découvert en école/club/groupe il est facile de se faire expliquer les pièges et les plans de vols.
J’ai vu une vidéo la semaine dernière ou l’on voit un parapentiste décoller avec la tête en bas et crier WHAAAOUUU ! ! ! (enfin si c’est bien lui qui criait) puis il se redresse et choppe une fermeture à une dizaine de mètres du sol qu’il vient frapper violemment. Les images qui suivent montrent les secours lui faisant un massage cardiaque, puis un transport vers l’ambu et à nouveau un massage cardiaque qui sera le dernier !
Je n’ai ni moi ni personne, a juger de ce que cette personne a fait.Mais s’il était en vie, probable qu’il se serait dit :“Si j’avais su”…Alors inconscience ou excès de confiance ?
La question est donc, peut on faire de vieux os ?
La peur ou la préhension, appelez là comme vous voulez, fait partie de nous !
et c’est la façon dont chacun d’entre nous va pouvoir la gérer, qui va faire que l’on prendra des risques inconsidérés ou que l’on fera les choix raisonnable !
De se connaitre soit même et de ne pas aller au delà de se que te dit ton corps (le ressenti) doit faire qu’a moins d’une malchance, (Le vautour pour ne pas le nommer), on vieillira longtemps, en prenant un pied royal ! ! ! Et c’est bien là l’objectif non ?
Je pense qu’ils sont hélàs nombreux, les inconscients, qui pensent que les accidents c’est pour les autres, qui volent avec des voiles inappropriées, avec une météo inhospitalière, ou peut être qu’avec l’expérience, cela devient de l’excès de confiance ?
Pour ma part, dix ans on passées depuis mon stage d’init et 10 ans que j’en crève de ne pas avoir pu voler, alors oui je vais enfin revoler, mais en prenant mon temps et pas en voulant rattraper les ces dix années en quelques vols, et en sachant que personne n’est à l’abri, et surtout pas un bleu comme moi, et là, j’espère que je me protègerai instinctivement de certains accident et prendrai mon pied tout en étant le plus prudent possible ! et par la même, faire de vieux os :ppte:
parfois aussi écouter les conseils des plus anciens, ça évite d’aller se frotter au problème de trop prêt (ça veut aussi dire accepter de remettre en cause sa confiance, qui parfois est sévèrement burnée)…
Quand c’est des conseils précis, genre “ne va pas te mettre au fond de la combe à droite du décollage”, ça va. Mais ce que je veux dire c’est qu’en terrain inconnu on n’a presque jamais de conseils précis. Ou alors il faudrait se retenir d’aller voler à un endroit tant qu’on a pas étudié l’endroit en détails sur une carte avec un ancien ?
Ce que je viens de découvrir c’est qu’un cross c’est un tout autre engagement qu’un vol dans le bocal, même pour un cross aussi ridicule qu’aller voler au fond du plateau des petites roches sous la dent de Crolles et essayer de revenir poser à l’office du tourisme.
J’ai vécu ce type de doute dimanche dernier à Passy :
J’ai du décoller dans une grosse dégueulante je me suis fait appuyer bien longtemps bien proche des arbres :init: et je doutais passer la crête au dessus de la carrière. heureusement, en arrivant dans la ravoire, une pompe salvatrice m’a sortie de là.