Est-il possible de se faire des vieux os ?!?

Eh oui. D’ailleurs:
“Good judgment comes from experience. Unfortunately, the experience usually comes from bad judgment.”

Tu connais bien le site? Il est sympa ?

Te pose la question car c’est avec le CEP que je vais revoler :vol:

hou, excellente cette citation !

Plaine-Joux : sympa en effet. En ce moment c’est pas non plus des conditions qui permettent de faire des gros cross, mais les A/R déco / Varan sont rigolos.

:speedy: :ppte: J’ai hate

Merci :pouce:

En cette saison, la stabilité de fond de vallée empêche de monter facilement à Passy. Ce sont de longs vols tranquilles où les thermiques ralentissent la descente. Attention tout de même: les arbres ne sont jamais très loin.
Par contre, la stabilité rend le site de Chamonix tout à fait fréquentable: Peu de brises de vallée et thermiques doux pour monter souvent au-dessus de 3000m. Se renseigner sur les atterros: celui du Savoy est un peu juste pour débuter, surtout s’il y a un vent de vallée modéré.

Bons vols d’automne.

Ptet l’erreur c’est de maintenir un plan de vol quand les évènement rencontrés (dégueulantes) montrent que les hypothèses étaient erronées.
Je pense que c’est une des étapes de la construction du mental de pilote : savoir, à un moment, invalider son plan de vol et s’en reconstruire un à chaud. je pourrais illustrer ça avec des presque-accidents très c*ns qui me sont arrivés personnellement, tout ça parce que je n’ai pas su adapter ma réflexion à un couple {site/conditions MTO} donné : je n’avais pas assez de “recul” (capacité à lâcher le guidon pour me remettre en question sereinement, refaire les analyses et tirer de nouvelles conclusions)

malheureusement pas aussi simple :evil:
est-ce qu’on peut apprendre des erreurs des autres ? je pense que oui, mais pas aussi bien que de ses propres erreurs … du coup on est “obligé” de faire nos erreurs à nous pour évoluer personnellement (enfin je veux dire qu’on en fait tous).

:+1: :+1: :+1: :+1: :+1: :+1: :+1:

Le problème quand tu refais une analyse à chaud c’est que tu peux encore plus te tromper (pas beaucoup de temps pour réfléchir + le stress du moment).

C’est ce qui m’est arrivé pour mon accident au Maroc: j’avais un plan de vol pour atteindre l’atterro, il y a eu une dégueulante, j’ai estimé que je ne pouvais plus rejoindre l’atterro, j’en ai choisi un autre , mais il était moins bon avec plus d’obstacles et surtout en plein dans la dégueulante (ou gradient ?). Bref atterro un peu rude et talonnade.

:forum:

Je fais un petit up pour que les nouveau venu du forum me donnent leur avis sur ce sujet qui me tiens à cœur.

Merci.

12 ans de vol

  • de 200 h par an depuis 12 ans
    de la compet pendant 5 ans
    et pas un ongle cassé

pleins de renoncements
plein d’abandon en compet
pleins de beaux vols et de beaux cross
jamais très peur, qq mauvais moments ou tu attends que ca passe en tenant ta voile et ca passe
jamais d’autorot involontaire
des voyages formidables, un vie pleine de sens, de belles montagnes et de rencontres de gens formidables

que du bonheur !!!

[quote]12 ans de vol

  • de 200 h par an depuis 12 ans
    de la compet pendant 5 ans
    et pas un ongle cassé

pleins de renoncements
plein d’abandon en compet
pleins de beaux vols et de beaux cross
jamais très peur, qq mauvais moments ou tu attends que ca passe en tenant ta voile et ca passe
jamais d’autorot involontaire
des voyages formidables, un vie pleine de sens, de belles montagnes et de rencontres de gens formidables
[/quote]
:canape: tu cherches pas un compagnon des fois ROTFL ROTFL ROTFL

si surement : un compagnon à 4 pattes (mange sous la table dans sa gamelle, couche dans la niche … etc) : tu te proposes :taupe:

Pour le chien, je déjà suis super bien équipée c’est pas faux

:sors: :floodstop:

Evite les hopitaux. Je sais j’y travaille ROTFL

Salut,

Pas vraiment nouveau sur le forum mais je ne crois pas avoir répondu à ce post.

Commencé en 2004.
Du vol majoritairement en plaine au treuil mais aussi bord de mer (falaises/dunes) et montagne (Chamonix).
Biplaceur/animateur de club.
Pleins de beaux vols, quelques cross pas encore de compet.
Quelques renoncements.
Pas de bobo depuis le début.
Le pire : un roulé boulé dans le sable lors de mon 1er soaring en Vendée et un atterro dans les ronces lors d’un soaring un peu chaud près d’Angoulême.
Une grosse période de doute suite à un accident sérieux dont j’ai été le témoin. Plusieurs mois à gamberger.
Voilà.

Un peu de philosophie :

Rien ne sert de prendre la vie au tragique, parce que de toute manière on n’en sortira pas vivant (Oscar Wilde) ;
La vie est un bien perdu quand on n’a pas vécu comme on l’aurait voulu (Enescu) ;
On ne vit que deux fois : la première quand on naît, la deuxième quand on est face à la mort (Ian Fleming) ;
Et Akaki Akakievitch mourut, sans avoir existé (Gogol).

J’ai croisé le spectre hideux de la Camarde le matin du 14 août 1974 sous le sommet de l’Aiguille Verte, il s’en est fallu de très peu, un quart de poil de cul de mouche, et il y avait deux morts dont moi.
Depuis ce jour, je fais du rab’ et c’est bon !
J’ai vu mourir dans mes bras la personne que j’aimais le plus au monde, face au cancer au terme de souffrances abominables, avec un courage que j’aimerais bien avoir si un jour mon tour arrive.
Depuis ce triste jour d’août 1991, j’ai décidé d’être moi-même et de ne pas crever dans une peau qui ne serait pas la mienne, j’ai ensuite voulu vivre mon rêve de jeunesse et voler dans l’air pur et dans les paysages grandioses de nos montagnes.
J’aurais pu apprendre à tricoter, ce serait de mon âge. Pouah !
Je connais des pilotes beaucoup plus âgés que moi, en moins bonne condition physique, et leur passion est intacte.
On a le droit de s’étioler en douceur, au fil du temps, d’être vivant sans vivre ni exister, mais ce sont nos passions qui donnent du sens à la vie.

[quote]POB n’est pas une citadine mollassonne ni une chochotte ; elle ne sait pas tricoter, elle n’a pas de télé, elle ne cuisine pas des petits plats, elle n’aime pas les chats et elle déteste encore plus qu’avant les tâches ménagères. Vélo, roller, ski de randonnée, marche en montagne, alpinisme et parapente, c’est autre chose, une façon de vivre à fond les dernières années qui me restent avant que l’âge ne me cloue “du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil, et puis du lit au lit” (Brel / Les Vieux).
[/quote]
Plusieurs de mes copains sont morts en montagne, dans le monde qu’ils aimaient, en faisant ce qu’ils aimaient. Ils sont morts heureux en ayant vécu à fond leur passion.

Vous en ferez ce que vous voudrez.

Ugh !

Salut,

La notion de risque est incontournable, sans que ce soit utile d’être parano, ni de faire une fixation ni d’exagérer.
Cette dangerosité n’est pas spécifique au vol libre, même si elle présente certains caractères spécifiques au vol libre.
Prise “globalement”, l’accidentologie est comparable en VTT ou en plongée sous-marine ou en équitation.
En disant ça, je ne parle pas de la bagnole et encore moins de la moto.

Accidentologie ?
A ceci près… qu’il est difficile de comparer des disciplines aussi différentes et dont la nature accidentogène est à ce point différente.
Car il faut tenir compte non seulement de la fréquence respective des accidents, mais aussi de leur gravité potentielle respective.
Et celle-ci n’est pas toujours simple à comparer : qu’est-ce qui est le plus “grave” ? Un oedème cérébral en plongée sous-marine, ou un fracas de la colonne vertebrale en parapente ?

Conséquences et collatéral
Suite à mon carton de fin 2009, je suis resté longtemps hospitalisé et j’ai été opéré à plusieurs reprises. Ça a été une longue galère, et j’ai eu le temps de cogiter. En pareil cas, il n’y a sans doute pas deux personnes qui gèrent de la même manière.
Je ne sais pas quelle est la proportion de pilotes qui, suite à un carton comme ça, se seraient remis en l’air.
Je dis ça en sachant pertinemment que je ne revolerai plus “comme avant” avant longtemps - à supposer que ça revienne un jour.
Je sais juste que quand la mère de mon fils a capté ce que j’avais en tête, ça a été le clash rédhibitoire.
Mais quand on revient “de loin”, tout ce qui se présente, c’est quelque part du bonus.

Durant tout ma période d’hospitalisation et de rééduc (pas tout à fait close, puisque je ne peux toujours pas courrir normalement), j’ai passé beaucoup de temps avec des gens invalides à vie et qui n’avaient rien demandé à personne. Je veux dire par là qu’il n’avaient pratiqué aucune activité dite “à risques”. En pensant à ça, je pense notamment aux motards ou “ex motards”. Alors bon, ça rend philosophe et ça relativise la danderosité d’une activité comme le vol libre…

en volant dans des contions normales, je continuerai de me sentir plus en sécurité qu’en roulant en moto sur le périph ou sur l’A6, tributaire des réactions incontrôlables de pas mal de blaireaux sur 4 roues (…)

Pour revenir à nos moutons : ce qui est spécifique au vol libre, c’est que la gravité moyenne du pépin est assez élevée.
Encore qu’il n’est pas très signifiant de parler de moyenne, en l’espèce. Car chez nous ça fonctionne un peu à deux vitesses : soit l’accident bénin (entourse chevillen entorse genoux, petite fracture genre maléole etc.), soit ça carrément grave (trauma vertebral, fracture bassin etc.). Et dès lors qu’il y a fracas dorsal, il peut y avoir atteintes rachidiennes, donc fauteuil roulant.

Pilotes accidentés / facteur chance
Sur le long terme, on voit qu’il y a des pilotes sur-accidentés, et des pilotes sous-accidentés.
Personnellement, je suis ce que l’on appelle un pilote “sur-accidenté”.
Mais j’en connais qui volent depuis 15 ans et qui ne se sont jamais rien faits.
Si cela dépend de plusieurs facteurs, pour autant il ne s’agit pas de se défiler : à l’origine d’un carton, il y a toujours une erreur. Grosse ou petite. Même si le facteur “chance est également propondérant.
On a presque tous connu des situations un peu scabreuses, sans pour autant que cela se termine salement : le vol libre reste une discipline où “ça pardonne quand même très souvent”.

Perso, mon carton au Cap a résulté de la conjonction de deux choses : une erreur initiale, et ensuite le facteur “pas de chance”, ou, dit autrement, pas de “facteur chance”.
Je vais me coller dans le venturi du relief, je faute. Je choisis de partit vent de cul pour aller me poser derrière. A ce stade, si je trouve un square ou un terrain de Rugby, j’en suis quitte pour une frayeur et un gros warning orange. On connait la suite (…)

Cela faisait 8 ans qu’il ne m’était rien arrivé.
Quand je pense à tout ça, je me dis souvent que je ne me suis jamais rien fait à moto, alors que je roule en moto depuis plus de 30 ans.
Je suis donc un libériste sur-accidenté mais un motard nettement sous-accidenté.
Peut-être parce que je me sens plus vulnérable sur deux roues que lorsque je suis en l’air, je sais pas (…).
Ce sont des choses qu’on a du mal à expliquer. Par exemple je me suis un peu esquinté en escalade et en haute-montagne, mais je ne me suis jamais fait mal durant les X années où j’ai joué au Rugby. C’est comme ça.

Une réponse évidente ?
Ici pour le vol libre, la réponse à la question de départ est donc évidente, mais ça va mieux en la disant : oui, il est possible de faire de “vieux os”.Se poser la question comme ça est incongru : cela revient à se poser la question à l’envers.

Après quoi, les choses sont aussi un peu liées au type de pratique libériste qu’on a.
Voler en cross et en compète en montagne est une chose. Rester en local dans le bocal en est une autre.
Quand je disais que je connaissais des gens qui volent depuis 15 ans sans s’être jamais rien fait… c’est aussi vrai qu’on connait tous des gens qui volent en local dans le bocal… depuis 15 ans !

Mais ça ne résume pas tout : perso, mon vol fatal au Cap c’était un vol-en-local-de-touriste-en-bord-de-mer-qui-fait-des-photos-en-l’air. Alors que je sortais d’une semaine de compète à Porterville dans des conditions quand même assez “musclées” et sans aucune alerte sérieuse (ce qui ne signifie pas “sans aucun incident de vol”).

La seule conclusion que je suis en mesure d’en tirer, c’est qu’il faut se méfier des fautes d’inattention, y compris lors de petis vols anodins. Quand on est dans un wagon soutenu (cross, compète…), on est “naturellement” très vigilant, car sous tension. C’est quand l’attention se relâche qu’on s’expose à des fautes d’inattention. Dans ce cas-là, on pourrait parler de manque d’humilité, d’une certaine façon (…)

a+
olm

===> http://volatile.parigot.free.fr/Journal/inc_ac.shtml#olivem

Merci pour cette contribution olm! :pouce:

Je pense que faire “des vieux os” sera de plus en plus possible grace à l’intelligence collective .
En gros, c’est tout simplement ici ! Lorsque l’on a un témoignage complet et bien expliqué, comme celui D’olm on voit tout de suite ou est l’erreur à éviter et quelles peuvent être les conséquences (ce sont les conséquences qui marquent). C’est en additionnant tous ces rapport d’incidents que l’on pourra un jour éviter un jour presque tous les accidents, même si parfois il faudra prendre des mesures de sécurité radicale (Rester dans le bocal,Voler qu’avec des voiles écoles,acro seulement au dessus de l’eau avec des systèmes de secours adapté, etc …)
C’est pourquoi je pense qu’il va de la résponsabilité de chacun d’apporter sa contribution à l’intelligence collective du parapente en effectuant avec humilité un rapport d’erreur et des conséquences complet .
Je donne un exemple : On était tous des gros malade du parapente il y a 15 ans de sa dans ma famille (Sauf moi bien entendu du haut de mes 1ans je volais que dans mes rêves …) Et un jour mon grand père s’est mis en l’air en plein été à St andré dans des conditions ultra-cyclique . Si bien qu’arrivé au déco il croyait à un temps très calme même après avoir rapidement analysé les conditions . Il entame ce qu’il croit être un plouf tranquille et rase le relief , jusqu’à que le cycle thermique (monstreux) démarre… Il se retrouve sous le vent de la pompe et est plaqué à la faillaise avant de comprendre quoi que ce soit ====> paraplégie à vie + tout ce qui va avec .
Aujourd’hui on vole quand même, mais largement différamment : Voile tranquille, Dans du thermique tranquille , pas de cross , et surtout , on ne refera pas la même erreur .
C’est pourquoi j’essaie de me nourir de tous les témoignage d’accidents afin de comprendre au mieux la plus grande partie des erreurs à éviter …

:coucou:

non pour moi ça n’a rien à voir …
il m’arrive de voir des gens qui restent dans le bocal et prennent des risques inconsidéré (enfin pour moi) tout en restant dans ce bocal.
pour moi il y a deux facteurs :

  • l’inconscience : on prend des risques sans avoir conscience qu’on se rapproche de la limite. typiquement encore vu la dernière fois à sintil un décollage avec les main trèèèès basses … ça passe jusqu’au jour où le thermique en sortie de déco sera plus rugueux (et on dira que c’est la faute du thermique alors que c’est surtout un mauvais réflexe qui s’est installé)
  • l’engagement : on prend des risques (en sachant +/- ce qu’on fait) juste pour aller un peu plus loin (euh je dis un peu plus loin, mais ça reste valable avec toutes les pratiques du :ppte: y compris dans le bocal : j’accepte de frôler d’autres ailes alors que le site est surbondé le tout pour faire durer le vol de quelques minutes supplémentaires)

oui et non …
oui c’est sur , je te donnerais un autre exemple : l’oublie d’accrochage. Je me suis toujours dit “c’est une erreur que font les autres” … jamais réfléchit plus que ça. on a eu un grand fil de discussion … et du coup je me suis dit qu’il m’arrive régulièrement d’oublier un tout 'tit truc… du coup pourquoi pas un jour les sangles :affraid:
et puis dans la discussion on a émis diverses hypothèses pour s’en sortir. Il y en a notamment une que je n’aurais certainement jamais échafaudé si cela m’était arrivé en live (faire un virage à 180° et retourner se vautrer dans les arbres du déco) … donc une fleche de plus dans mon carquois si jamais un jour …

mais quand même non … on a tous besoin de faire ses propres erreurs. Je vois bien (mentalement) l’aident de ton grand père… mais tant que tu as pas intégré la notion qu’on vole en 4D (espace + temps) ben ça ne te parles pas … ou alors ça va te parler sur un champ d’application beaucoup trop restreint (st andré au déco - alors qu’il peut t’arriver la même chose avec la brise de sintil ou le thermodynamique de st vincent les forts)

après … les témoignages et les lecteurs…

  • y a ceux qui se mettent à psychotter = :affraid: je risque tout ça
  • ya ceux qui nient les évidences = ça n’arrive qu’aux autres, moi je suis au dessus de tout ça

En effet.

Je suis du premier groupe.
J’ai pas réussi à dépasser cela et ma pratique est toujours restée bridée.