Si tu lis bien le message de nvloli, il me semble qu’il ne dit pas autre chose que toi. Il reconnait son tort sur ce point-là, pas besoin de lui jeter des pierres. Après, pour le reste, ça se discute… mais je te trouve bien catégorique. Ca doit être mon cale-pied qui me fait dire ça…
karma-
il y a tempo et tempo, mec. Je ne sais peut être pas temporiser une aile surchargée en décro, ou dans un +10, mais je sais quand même le faire sur un thermique “normal” de printemps!
évites de causer de ce que tu ne connais pas.
pour le dust, faudrais que tu me dises comment tu sais qu’il va y en avoir 2 coups sur coups 15 minutes plus tard!!! perso, je ne lis pas dans les boules de cristal!!!
le dust, c’est précisément la roulette russe: ca peut arriver à peu près partout! au déco, comme à l’attéro. remarque: peut-être qu’au dessus d’une forêt il y a moins de risques, la prochaine fois, j’irai me brancher pour survivre.
t’es pas au courant? Il y avait 150 candidats au suicide samedi!
allons allons, tout les 2!!
je pense qu’olivier parlait des dusts qui se sont produits aprés son atterrissage, et pas de poser volontairement dans un dust!!!
:forum:
continuons à commenter cet incident sans déraper, tu dois accepter de ton coté aussi olive que les passionnés réagissent avec autant d’implication
comme le précise olivier, ça fait remuer tout le club cet incident, mais si c’est pouir aller vers du mieux à tout sens!!
J’ai beaucoup moins d’expérience, il me semble aussi que je peux gérer une abatée mais suite à un décro et dans du +10, mes doutes s’envolent !!! Toute façon chez nous du +10 c’est pas tout les dimanches aprem non plus…
Perso, j’aurais mis bras haut assez rapidement je pense (je pense hein, parce que dans l’action suis même pas sur !!!)
Juste pour ma gouverne, tu peux me dire quelle aile tu as au moment de tout ca ?
Parceque finalement je trouve qu’elle se débrouille pas si mal que ca.
Elle est bien cette vidéo et c’est bien qu’elle ait été postée. Tout ça est très intéressant.
Le gars qui met ce genre de vidéos sur un forum, il s’expose à des mises en causes plus ou moins sympas, c’est le jeu et c’est pas bien grave.
Il vaut mieux en passer par là plutôt que d’occulter les choses et n’avoir jamais aucun compte-rendu d’accident…
A la base nvloli voulait un débriefing technique et je crois que ça a été immédiatement fait avec talent.
Tel que je vois les choses, l’essentiel de cette histoire a bien peu à voir avec la technique, de la même manière que ce n’est pas l’éternuement qu’il faut soigner pour guérir du rhume.
Je trouve que le principal a été dit par Parapente Samoëns
Je pense que c’est bien vu, que c’est une hypothèse hautement probable et que c’est le symptôme de la maladie qui s’appelle “se mettre dans des aérologies exigeantes sans grosse expérience”.
Le +10, surtout si on parle en instantané, c’est à chaque printemps qu’on en rencontre dans les Alpes, les Vosges et les Pyrénées.
Ne pas savoir négocier le +10 vient du manque de saisons de vol derrière soi et du manque d’un apprentissage progressif des conditions fortes.
Le pilote suffisamment expérimenté sent comment il doit faire avec son aile dans ce genre de thermique, il sent comment il doit la laisser remordre, comment il doit ne pas toucher aux commandes et comment il doit attendre avant de déclencher un virage.
A partir de ce niveau de sensibilité, on ne va pas au décrochage.
Sinon, il y aurait plein d’endroits de la planète où on ne pourrait pas voler, alors que beaucoup de pilotes les pratiquent en parapente sans décrocher dans les thermiques.
Je maintiens la structure de mon raisonnement : on ne peut pas se lancer en sécurité dans les 40èmes rugissants si on n’a fait que trois ans de navigation côtière fût-ce en rade de Brest.
Sur le matériel, je trouve aussi que l’aile se comporte bien et que c’est un bon choix, mais l’obsession de la performance manifestée par le désir de cocon m’inquiète pour la suite.
C’est aussi l’inconvénient, que je découvre, du forum, à savoir d’augmenter le nombre de personnes pour lesquelles on se fait du souci !
IL FAUT FAIRE UN SIV !
Il ne faut pas confondre une abattée pendulaire, dans un mouvement de tangage, et une abattée dynamique qui se produit quand l’aile revole à la sortie d’une parachutale ou d’une marche arrière sur décro.
Pour bien comprendre, on fait en SIV des exercices de tangage amplifié en freinant d’abord en tout début de ressource, ce qui ne produit qu’une abattée pendulaire, puis un peu plus tard dans la ressource ce qui ajoute une abattée dynamique, la somme produisant une grosse abattée du genre face planète.
L’amortissement de ce genre d’abattée est la TEMPO : plus on amortit tard, plus le coup de frein doit être ample et bref.
Quand on décroche, la voile part derrière, à 90° de la verticale. Si on a l’idée idiote de toucher aux freins elle revole tout de suite, avec un shoot de 90° symétrique (abattée dynamique) qui s’ajoute à l’abattée pendulaire résultant du mouvement du pilote. Autant dire que c’est LE GROS SKETCH avec un énorme risque de tomber dans la voile.
Pas glop mes frères !
La gestion du décro passe par la “marche arrière de sécurité”, position d’attente presque confortable dans laquelle on ne se fait pas trop baratter, avec la voile bizarre mais au-dessus. En relevant les mains tout doucement, il vient très vite une porte de sortie et la voile revole, elle passe devant et là, immédiatement, BRAS HAUTS aux poulies, pas un cm de frein surtout sinon c’est le décrochage dynamique et tout est à refaire. Dans cette configuration, la voile ne fait pas une abattée, elle se remet seulement à voler en prenant de la vitesse et cela ne génère pas de mouvement pendulaire intempestif, on a tout le temps pour l’examiner et s’il y a lieu défaire d’éventuelles cravates sur les stabilos.
Pour ceux qui sont intéressés par la mécanique du vol en parapente, David Eyraud prépare un bouquin qui comblera une lacune importante dans la littérature spécialisée et qui remettra en cause pas mal d’idées reçues, souvent fausses.
Personnellement, je fais 3 jours de SIV quand je change de voile. A mon sens, c’est une démarche de sécurité très importante pour bien connaître et donc bien maîtriser un engin auquel on va confier sa vie dans des circonstances qui seront parfois mouvementées. David et Pierre-Paul sont de mon avis, il est donc probable que ma démarche soit pertinente.
Salut Fraclo, mon aile est une vega2, homologuée en B dans ma taille et en C dans les autres. elle est effectivement gentille, c’est ma première surprise depuis que je l’aie, et je l’ai bien cherchée. une aile école aurait surement fait la même chose. c’est uniquement mon pilotage qui est à remettre en cause. j’ai souvent pu tester en statique au déco les basses vitesses, elle est parfaitement saine sur ce point.
J’ai hésité avant de poster la vidéo ici, car je savais ce que je risquais. tant pis… si mon erreur peut profiter…
Surfair ParapenteSamoens et aki, si vous regardez à nouveau le début de la vidéo, tout ceci commence avec la demi-aile extérieure qui ferme malgré ma commande extérieure (à thermique viril, dégueulante virile :? ), pas de changement de cap puisque je penche sur l’intérieur. Jusque là, rien de grave, ca passe dans un thermique raisonnable, mais là: charge alaire doublée + sur-incidence due à la violence du thermique + un peu de commande intérieure pour pas partir en autorot semblent être les trois facteurs qui me font partir en décro…
ma question est donc:
rentrer bras haut et tout droit dans un big thermique, c’est niquel si on ne se prend pas la bordure, mais si c’est le cas, la fermeture est sans doute bien plus violente que ce qu’elle est sur la vidéo, d’ou risque d’autorot, non?
Ya t il alors une alternative autre que la subtilité d’un pilotage instinctif (que j’ai tenté et échoué)?
Petit commentaire d’un gars qui était en l’air ce jour-là, et au déco quand les dusts sont passés…
Très bonnes conditions en l’air: thermiques à +4/+5 réguliers larges, pas de vent météo, très peu de cisaillements en l’air. Des élèves niveau perf 1/perf 2 en l’air au plaf vers 2000m.
Les dusts: imprévisibles… Les conditions étaient les même que précédemment: des cycles thermiques (à peu près 5km/h) réguliers au déco, pas plus de soleil, pas plus de nuages… Au moment où ils sont passés, 7 pilotes attendaient le cycle pour décoller, et une école préparait ses stagiaires (le stage “filles” du CDVL 54) dont 3 pilotes niveau perf 1/perf 2…
Alors Oliv’, inconcient??? Je ne suis pas un “sauvage” du parapente, et pourtant j’étais en l’air en même temps que lui… Il n’y a que lui qui s’est pris un méga pétard. Pour moi: “la faute à pas d’bol”, passé au mauvais moment au mauvais endroit… On (lui comme moi) ne cherche pas le +10, on sait que ce ne sont pas encore des conditions pour nous. Et ce jour-là il n’y a qu’un +10 qui trainait en l’air et ça a été pour lui! Les dusts? Je faisais partie des 7 qui attendaient le cycle, avec 2 BE en biplace… Nous jette la pierre qui s’en sentira le niveau…
Euh moi j’ai pas critique la fermeture, ca m’arrive aussi …
Je me suis cantonne a dire ce que je pensais du pilotage a partir du decro. Pour le debut, j’en sais rien.
Aki! Tes interventions sur le pilotage sont top! karma+
aussi Surfair, je suis d’accord avec toi pour les gens qui veulent aller trop vite. D’accord, Oliv’ est bien porté sur la performance, on en a assez discuté lui et moi…
Juste que ce jour là, il n’y avait pas de raison de se prendre un truc pareil en l’air…
[quote=“nvloli,post:49,topic:30965”]
Malgré plusieurs revisionnages en plein écran (27 pouces, on en prend plein les yeux ! :lol: ) la fermeture de l’aile gauche est pour moi anecdotique et n’est pas le facteur déclenchant au sens méca vol. Le problème vient selon moi exclusivement du décrochage de l’aile droite. Peut être que la fermeture t’incite à appuyer un peu plus (trop) fort sur la main droite ?
Sur la vidéo, la fermeture se fait sans abatée de l’aile gauche, sans allégement et sans amorce de rotation. Elle ne parait pas inquiétante. (Ce genre de fermeture, je les traite par le mépris, ca marche plutôt bien)
Par contre liée avec le virage avec la voile légèrement en arrière du pilote le cocktail est détonnant. Le débattement sur la commande droite surchargée devient extrêmement court et il devient très facile de passer en amorce de vrille. Le problème est que le débattement exploitable n’est que de quelques centimètres dans ce genre de situation.
Chuis désolé mais les Vosges c’est connu pour être une aérologie forte et dure en saison. Si on se balade, si on sillonne le paysage, il n’y a pas de raison de ne pas prendre quelque chose de violent.
Pour les dusts, faut arrêter avec ça. Il y a dust et dust. Sur tous les décos en crête que je fréquente, il passe des dusts au printemps et en été. Des dusts de quelques mètres de diamètre qui te soulèvent l’aile qui est au sol s’ils passent dessus. On décolle quand ils sont passés, on vole au milieu fatalement, ils peuvent bien te secouer ou te claquer mais rien de plus si tu as 50m de marge par rapport au relief et que tu gères un peu…
Pour en revenir au +10, non bien sûr qu’il n’y en avait pas qu’un seul ce jour là. Ça dépend du périmètre que tu considères et de la durée de temps que tu prends en compte. Voler longtemps et aller loin te fait augmenter la possibilité de les rencontrer.
Par exemple, sur mon site il y a en général une période de deux mois par an où on trouve du +9 et c’est dans deux secteurs bien précis. Faut aller le chercher et les pilotes qui n’y passent pas ne savent pas ce qu’il y a là. C’est pas pour autant que ça n’existe pas.
C’est aussi pour ça que c’est pas mal de s’entrainer au vol de durée en local sans aller trop loin et sur des endroits archi-connus. La vieille notion de “stade de l’air” de Laurent De Kalbermatten.
C’est sûr que plus on fait de bornes, plus on croise d’aérologies différentes. Et que les Vosges ne sont pas un terrain de vol pépère un après-midi en saison! Seulement ce jour-là, de tous les volants que j’ai croisé, il n’y a qu’Oliv’ à s’être frotté à du +10. D’autres gens ont fait la liaison Ballon-Treh, sans se faire secouer… Et là où je suis passé, ça montait bien, mais sans méchantes claques. Bon, je suis resté dans mon “stade de l’air” Drumont-Treh, mais je l’ais connu plus violent!
Concernant l’aérologie de ce samedi, elle était vraiment tranquille; en 5H de vol à chercher les meilleurs thermiques je n’ai pris que du +4 ! Les arbres sont en feuilles, les couleurs vertes sont là, les thermiques de printemps sont finis.
Comme il n’y avait pas de vent, nos thermiques sont automatiquement plutôt sympas, même s’ils peuvent être forts, d’autant plus que c’était une masse d’air légèrement dépressionnaire.
Dans tous les cas, ce n’est pas en heures de vol qu’il faut compter, mais il faut se poser des questions sur son profil et ses aptitudes. Certains en 40 ou 50H de vol comprennent l’essentiel du pilotage d’un parapente, d’autres n’y arriveront jamais.
Cela n’autorisent pas non plus les premiers à faire n’importe quoi trop vite…
bras hauts (= mains aux poulies) au moment où on rentre dans la pompe - c.a.d au moment où on sent le coup de pied au cul. Pour éviter la sur-incidence.
tempo ensuite, une fois que l’incidence est redevenue normale, et virage pour centrer le noyau.
Les fermetures latérales en bordure de thermique sont en général sans gravité. A moins d’être accéléré à fond ou surfreiné, pas de raison de partir en autorot ou en twist. Un départ en autorot se produit plutôt si on se laisse tomber côté fermé. Or, dans le cas d’une fermeture sur le côté extérieur lorsqu’on enroule, on a déjà le poids du côté opposé à la fermeture, ce qui fait qu’en général ça passe comme une fleur.
Pour revenir à la question du freinage, on a déjà échangé sur ce thème dans un autre fil. La “position de sécurité” mi-freins était le concept en vogue quand j’ai commencé à voler (il y a un peu plus de 20 ans). Je crois que c’est un concept totalement dépassé sur les voiles actuelles, lesquelles se comportent en général beaucoup mieux bras haut. Sur une voile homologuée en B, dans le doute vaut mieux laisser faire en cas de sketch plutôt que de tenter un pilotage qui s’avèrerait être à contre-temps.
[quote=“fabrice,post:56,topic:30965”]
Par expérience les pilotes progressant vite sont en sursis. Avoir compris l’essentiel permet rapidement de monter et de se frotter à des aérologies variées, le problème étant qu’il leur manque l’expérience. Ils s’exposent a se retrouver face à des situations délicates sans avoir les outils nécessaires.
En tant que moniteur, je passe une bonne partie de mon temps à essayer de calmer les “surdoués” (l’autre à encourager les moins doués ). Mais comme chacun juge de sa prise de risque en fonction de sa propre confiance, celui qui est en excès de confiance ne s’en rend pas compte. C’est tellement vrai que les deux accidents qui me sont arrivés sont clairement du à un excès de confiance caractérisé que je suis le seul à ne pas avoir détecté.
Comme d’habitude, Surfair (même fatigué :lol: ) est de bon conseil !
karma+
finalement, on réagit comme des parents devant l’engagement rapides des jeunes loups volants!!
je maintiens tout de même que pour voler régulièrement avec olivier, et partager quelques glutt’s après les vols, au delà de sa recherche permanente de la perf (j’vous passe les dessin de courbe de finesse et autre VZ en attendant la bulle) , c’est un jeune homme réfléchis et d’une grande gentillesse !!