J'ai failli y rester ...

Non, je ne pense pas, car même avec une telle cravate, le plus sage était de laisser le côté ouvert voler et tenir son cap pour s’éloigner du relief.
Et seulement au cas où l’aile ne soit pas assez pilotable (ou plus, en traversant une zone encore plus moisie), de tirer le secours, car poser sous un secours reste quand même du domaine de l’aléatoire ! (un peu moins sous un secours dirigeable).

Le temps gagné avec cette progression très rapide risque de se payer un peu à partir de maintenant (ce que je ne te souhaite pas mais qui serait tout à fait normal).
Et hormis la technique (sur laquelle je ne suis pas habilité à me prononcer), il va falloir (prendre le temps de) soigner le mental (qui fait 80% d’un pilote), même si tu as commencé à le faire en revolant les jours suivants.

En tout cas, merci pour ce partage intéressant !

Matthieu, ce fil est surement une thérapie pour toi, mais pas seulement on dirait!
Je pense qu’on est aussi beaucoup à se remettre en question, ou au moins à se demander s’il faut qu’on se remette en question. Bref, merci pour ça, et t’es pas tout seul!
Alors ma thérapie à moi (je vais essayer de faire court, mais je sais pas trop faire): En tant que vieux con (ça commence bien), je lis toujours tes posts en me disant (et sans jamais t’avoir dit): mais pourquoi ce besoin de progression vers la performance à tout prix.
Bon c’est pas que toi. Et j’ai eu ça aussi. Et finalement tous: stage init, stage perf, stage cross… L’enseignement du vol libre ne devrait pas pousser comme ça. Et comme j’en discutais avec un pote BE, ça s’ancre dans l’esprit de certains apprentis dès l’init. Et donc soit ils vont vers le cross, soit ils arrêtent. Comme s’il n’y avait pas d’autre alternative. Si tu crosses pas, si tu thermiques pas, ben t’es pas un pilote.
T’as un niveau qui doit te permettre de te faire vachement plaisir sans forcément voler sous une C puis une D… pour faire quoi au juste?
Bon pis en regardant derrière, j’ai fait ça aussi. Et mon gros sketch de y’a 20 ans sous une aile de compet (sans secours) qui m’a envoyé au tapis a laissé des sacrés traces. J’ai plus volé pendant 15 ans. C’est con non? Y’a moyen de faire mieux.
Et la première chose à faire, c’est te demander ce qui te plait là-dedans. Ensuite si c’est compatible avec ton niveau. Oui: parfait. Non: comment y arriver?
Maintenant je vole en cherchant avant tout à me faire plaisir. Sans compter les km, sans voler à la limite. Parce que le plaisir ne vient pas que de là. Après un mois d’arrêt (entorse) en septembre, j’ai fait un plouf à St Hil à 9h du mat avec les potes. Quelle banane ça m’a mis! Voler simple, voler safe…
Aujourd’hui les djeuns autour de moi se mettent à l’acro (sans accros) ou au freestyle (je vais peut-être pas tarder d’ailleurs). A mon avis la meilleure école de pilotage. Tant que c’est fait progressivement et en sécurité bien sûr.
Mais bon, y’a aussi les vols randos, les voyages, les jolis vols du soirs, les vols en thermique aussi bien sûr mais pas à tout prix, n’importe où.
Les balades : je ne fais plus de cross, je fais des balades. Ca veut dire pour moi que la seule pression est celle de faire un beau parcours qui me plait et ne m’effraie pas. Pas de pression. Pas de km à compter, et d’ailleurs même pas de GPS.
Note que chacune de ces pratiques peut être dangereuse bien sûr. Le parapente reste un sport à risque. Mais le plus grand vecteur de ces risques est (quasi) toujours le pilote.

Ah oui. Quelle réaction avoir dans ce cas?

  1. contre-sellette, maintien du cap.
  2. secours si la cravate le permet pas.

Tiens dis-moi (si t’as pas arrêté de lire avant): tu pilotes avec les mains à l’intérieur des élévateurs (c’est ce que je crois voir sur la vidéo, main droite)???

N’arrête pas de voler. Mais arrête de te mettre la pression tout seul, hein?! Et fais toi plaisir simplement!

Bon, et Dieu dans tout ça?.. ben, comment dire… je pense qu’il ne faut pas trop trop compter sur Lui! Il doit être bien assez occupé ailleurs :wink:

Je rajoute ma couche aussi… Comme déjà dit, bravo Mathieu pour le partage et merci. :pouce:

J’espère, si cette situation m’arrive, avoir la lucidité de faire secours dès l’instant où je réalise que je ne maîtrise plus par rapport à ma hauteur sol.
Mais dire qu’on hésite à faire secours en fonction de la nature du sol dessous je pige pas, ça me fait haluciner (bon au-dessus d’un glacier ok mais ailleurs ?!?).
Vous préférez impacter des cailloux à 15m/s ou sous le secours à 5m/s ? A choisir entre une jambe cassée et une boîte en bois, c’est vite vu…
Tout le monde n’a pas la chance de voir sa voile rouvrir au dernier moment…

Moi je vois un pilote avec un gros volume de pratique, pas propre au déco (surement manque de gonflage), manque clair d’analyse aéro pour se foutre sous le vent du deuxième relief et gestuelle assez virevoltante même avant le sketch.

MAIS il a l’humilité de venir se soumettre à notre regard critique pour s’améliorer et nous permettre peut être aussi d’apprendre de cette expèrience.

Un peu d’empathie bordel ! Je sais que beaucoup d’entre vous ne peuvent pas le blairer pour X raisons mais tachez de faire montre d’un soupcon de tolérance et de détachement par moment !

Franchement qu’y a t’il de pire qu’une fermeture à 100 m/sol au desssus de la caillasse dans la pampa ? Qui peut garantir qu’il n’aurait pas paniqué ??

Une fermeture à 50m/sol au dessus d’un glacier (en train de pisser dans une bouteille qui fuit dans son cocon) ? :mrgreen:

j’ose même pas l’imaginer :mrgreen:

Je trouve que la plupart des réponses restent relativement de bon aloi.
Il y a eu des avis tranchés. Quelques uns viennent de personnes qui le connaissent de visu me semble t’il (donc certainement plus acceptable pour M@tthieu).

Je pense que beaucoup d’entre nous peuvent utiliser les différentes remarques pour une interrogation personnelle :

  • aurait on fait mieux ?
  • aurait on tirer secours ?
  • pourquoi vole t’on ?
  • ne devrais je pas avoir deux voiles en fonction de ma pratique ?

J’ai revu récemment un vidéo du Championnat d’Europe à St André les Alpes (à écouter car il y a des commentaires philosophiques sur le parapente).

Je te comprends bien si je me fie au rationnel. Mais l’inhibition existe, même si elle est en partie irrationnelle. Elle existe chez beaucoup, pour preuve tous ces pilotes qui se tuent sans avoir essayé d’ouvrir le secours. Personnellement, j’ai vu un mec se tuer sous son secours, le long d’une falaise. Crois-moi, ça marque.

Un petit PS @ M@tthieu : je ne te connais pas que je sache et je te prie de ne pas m’en vouloir si j’ai émis des critiques sur ton pilotage ou l’adéquation de ton pilotage à ta voile. IDEM si j’ai critiqué ta façon d’aborder l’aérologique. Pour moi c’est un cas d’école et qu’importe qui était sous la voile. Bref, ne crois pas que tous ceux qui s’expriment ici le font par esprit de supériorité. Pour moi, ça n’est pas loin cas. De loin pas. Reviens nous dire comme tu perçois tous ces commentaires :trinq:

[quote=“Michel_Ballif,post:88,topic:58827”]
je pense qu’il va revenir, mais faut peut être un peu de temps pour tout digérer (le sketch et les remarque du poste !)

Raconte si c’est du vécu !

Ce genre de videos me fait super peur :affraid:
A chacune de ces histoires je me rends compte des risques que l’on prends, débutants, pilotes moyens ou compétiteurs.
Pourtant j’aimerai redire certaines évidences positives.

  • Je trouve les réactions de sa voile quand même saines, pas très vives, pas très amples.
  • La voile revole dès qu’il perd la commande droite.
  • Il s’en sort indemne.

Dans quel autre sport engagé, ce genre d’erreurs ou de concours de mauvaises circonstances permet il de s’en sortir ?
Pas la moto, pas l’alpinisme, pas la voile etc…

Ben parfois le principal inconvénient de notre pratique est un avantage… On est en l’air donc quand on tombe ça fait souvent très très mal, mais comme on est en l’air on a parfois droit à plusieurs chances pour récupérer la situation et ça peut sauver.

Merci pour tous vos commentaires que je prends très au sérieux car je veux devenir un vieux pilote et pas un “héros” (un zéro plutôt). Je comprends aussi mieux certaines choses techniques, mentales et aérologiques depuis vos remarques (même si je suis dur à la comprenette :lol:).
Je sais que mon volume de vols doit être compensé par de la réflexion et des mesures concrètes, comme par exemple ne pas traîner près du relief sous le vent alors que cela peut monter ailleurs, devant. Comme par exemple, même si le vol est “raté”, ne pas s’en vouloir ou ne pas tout faire pour qu’il devienne une catastrophe. Un plouf, rater un thermique salvateur n’est pas la fin du monde.
Je n’ai pas d’excuse avec mon expérience d’aérologies et mon nombre de vols, de me mettre dans la m… juste pour un petit vol de touriste car je ne suis pas en compétition.
Je ne dois m’en vouloir qu’à moi-même d’avoir sous-évalué les possibilités de thermicité du coin et ne pas prendre la bonne option et de croire qu’étant dans une journée calme, je ne risquerais rien.
Je mérite les remarques les plus tranchées et tranchantes car on n’a pas tant de jokers que ça dans une vie et là je suis allé un peu trop loin dans l’exploration de mes chances de vie (Dieu ou pas Dieu, quand on se met dans la mouise de bon gré, à force on paye son erreur…)
Quant aux réactions (ou l’absence de bonnes réactions), faut que j’y travaille en conditions réelles. Après avec la surprise…je n’ai aps assez réfléchi aux principes de bases : contre-sellette marqué, s’éloigner du relief.
Je n’aurais pas du amener ma Karver 2 mais ma Kamasutra où le contre est plus intuitif qu’appuyer avec les jambes.
Je n’aurais pas du me fier aux superbes conditions faciles de l’an dernier où on prenait vite du gaz.
Je rajoute quelques éléments demandés : j’étais au-dessous du PTV avec la sellette light (63 pour 65-85); je n’ai pas tiré le secours car l’auto-rotation n’était pas forte et j’ai cru que je pouvais m’en tirer. Après j’étais clairement trop bas. J’avais conscience de perdre de l’altitude et je sentais le souffle des rochers sur mon dos mais trop omnibulé par la cravate…et avec l’espoir que ça allait se défaire.
Est-ce que j’étais en stress ? Pas au début mais au fur et à mesure que le temps passait oui, certainement, mais pas en panique au point de tout laisser aller. Mais brouillon, désordonné, inutiles mouvements.
Pour la question de la voile, je n’y reviendrai pas. Mon nombre d’heures de vol montrent - cela pourrait être 5 ans de parapente pour certains - que je sais me débrouiller dans des aérologies fortes (Alpes cet été) mais que je ne suis pas au niveau d’une voile qui part en live, parce que je n’ai pas assez pris de marge de sécurité, en tout cas que sur cette vidéo je n’ai pas les réactions adaptées. Après sous une B, ou B+ aurais-je fait mieux ? Elle aurait fermé ? je ne sais pas, je n’en suis pas sûr.
Non, il faut que je vole en gardant plus de marges, en pensant que ça peut fermer et que j’aie le temps de dégager ou d’agir concrètement et efficacement (SIV).
Je n’ai pas volé la peur au ventre les jours suivants. Je ne volerai pas la peur au ventre mais il faut que je vole avec des compétences améliorées.
Je ne sais pas pour vous mais 99,9 % voire 100 % des vols se passent sans rien et il suffit d’une fois… , B,C ou D et là il n’y a que le sang-froid du pilote qui sait exactement quels gestes au centimètre près faire pour se sortir du sketch qui peut sauver la mise sans intervention divine ou de la chance.
Voilà je vous réponds rapidement mais j’y reviendrai, car je suis dans les débuts du semestre avec plein de boulot. En tout cas je vous remercie et même si les avis divergent, sachez que je vous suis gré de vos remarques et conseils, mises en garde et critiques (fondées).
Amicalement

karma+
Pas mieux ! Quand je lis les commentaires sur quoi faire avant de lancer le secours alors qu’il n’y a à peine une moitié de voile qui vole et que la cravatte est quand même sacrément costaude, je me dis que certains sont sacrément présomptueux de croire qu’ils arriveraient à remettre en vol un tel merdier. Surtout qu’avec un peu de pas d’bol, la situation peut empirer (re-cisaillement, grosse dégueulante, voile qui part en auto-rot, etc). Je crois également que si on ne pense pas au secours de suite, c’est prendre le risque de focaliser sur la remise en vol => gros gros risque de percuter la planète les commandes en main en étant persuadé de pouvoir refaire voler sa voile.
Alors oui on peut se faire une cheville sous secours mais clairement c’est la solution la moins “roulette russe” dans ce genre de situation.

Marc?
:wink:

quoiqu’on en dise, ton discour montre que t’as quand même évolué !

la je ne suis pas d’accord !
plus la voile est “exigeante” plus le pilotage doit être précis dans la réaction a apporter.

une voile pointu et le pilotage doit être au cm prés pour sortir de la merde, avec une voile moins exigeante, tu as plus de marge dans la precision et donc plus de chance d’en sortir !

changer de voile peut être une option non négligeable !

la je suis d’accord!

Entièrement d’accord, c’est ce que je tente d’expliquer plus haut.
La préparation mentale au jeter du secours ainsi que des poignées témoin régulières doivent être continuelles, afin d’enlever ce réflexe qui nous focalise sur l’incident et la reconstruction de la voile; je pense savoir de quoi je parle car je l’ai vécu dans un accident il y a 12 ans déjà…

Ok ! ça change pas mal la donne en effet

hello M@tthieu
Je poste très rarement, et cela fait quelque temps que je suis tes peripeties, et comme les autres, je dis que je suis bien content que tu sois encore là avec nous.
Pour ma part je ne vole pas autant que toi et que certain autre, hier une petite fenêtre de 2 h à Beynes était envisageable, en fait j’ai été promener mon chien, ça sera peu t etre la semaine prochaine à la Tremblade (Dune), encore il y a peu, j’en ai lu un sur le forum qui disait avoir faits 150 h de vol en 1 mois alors qu’il n’avait que 1 an ou 2 de parapente, dans ma tete en faisant un rapide calcul cela fait une moyenne de 5 h tous les jours pendant un mois et je ne compte pas le transport.
je veux bien aimer le parapente, mais à ce point !
qu’ont me disent quoi que ce soit, mais en 2 ans, tu es encore un débutant, il ne t’est pas arrivé assez des petits pépins pour avoir de la maturité.

  1. de ta manière de voler, toi qui post souvent, tu ne t’es pas regardé volé, tu me sembles hyper stresser, j’espère que tu ne conduis pas ta voiture comme tu pilotes ton parapente! cool, je ne dis pas qu’il faut te relâcher complètement (le parapente cela se pilote en permanence) même quand cela semble sain, il faut toujours s’attendre à une (crasse).
  2. de ta manière de voler, tu pilotes comme tu décolles c’est tout dire, comme le disent plusieurs autres parapentistes, reprend tout à zéro, gonflage à mort et soaring sur les dunes, tu veux aller trop vite, tu vas te cramer ! tu viens de griller un joker.
    Ce n’est pas parce que tu vas claquer un score que tu vas en mettre plein la vue, à certain surement, mais à d’autres non.
    (avec d’autres débutants vos faites une competition sans le savoir) et en plus des BE approuvent et aussi des anciens, alors là c’est le chapeau.
    http://www.parapentiste.info/forum/videos-de-vol-libre/best-of-2015-14-mois-de-parapente-debuts-t42796.0.html.
    mais pour un petit rappel souviens-toi bien de cette vidéo, cela aurait pu etre toi !
    https://www.youtube.com/watch?v=opf_T9yxaEA
    tu trouves pas qu"il y a des ressemblances !
    eric

Tu peux nous donner les chiffres de ton alti Vario pour ce vol ?

Jc