Matthieu, ce fil est surement une thérapie pour toi, mais pas seulement on dirait!
Je pense qu’on est aussi beaucoup à se remettre en question, ou au moins à se demander s’il faut qu’on se remette en question. Bref, merci pour ça, et t’es pas tout seul!
Alors ma thérapie à moi (je vais essayer de faire court, mais je sais pas trop faire): En tant que vieux con (ça commence bien), je lis toujours tes posts en me disant (et sans jamais t’avoir dit): mais pourquoi ce besoin de progression vers la performance à tout prix.
Bon c’est pas que toi. Et j’ai eu ça aussi. Et finalement tous: stage init, stage perf, stage cross… L’enseignement du vol libre ne devrait pas pousser comme ça. Et comme j’en discutais avec un pote BE, ça s’ancre dans l’esprit de certains apprentis dès l’init. Et donc soit ils vont vers le cross, soit ils arrêtent. Comme s’il n’y avait pas d’autre alternative. Si tu crosses pas, si tu thermiques pas, ben t’es pas un pilote.
T’as un niveau qui doit te permettre de te faire vachement plaisir sans forcément voler sous une C puis une D… pour faire quoi au juste?
Bon pis en regardant derrière, j’ai fait ça aussi. Et mon gros sketch de y’a 20 ans sous une aile de compet (sans secours) qui m’a envoyé au tapis a laissé des sacrés traces. J’ai plus volé pendant 15 ans. C’est con non? Y’a moyen de faire mieux.
Et la première chose à faire, c’est te demander ce qui te plait là-dedans. Ensuite si c’est compatible avec ton niveau. Oui: parfait. Non: comment y arriver?
Maintenant je vole en cherchant avant tout à me faire plaisir. Sans compter les km, sans voler à la limite. Parce que le plaisir ne vient pas que de là. Après un mois d’arrêt (entorse) en septembre, j’ai fait un plouf à St Hil à 9h du mat avec les potes. Quelle banane ça m’a mis! Voler simple, voler safe…
Aujourd’hui les djeuns autour de moi se mettent à l’acro (sans accros) ou au freestyle (je vais peut-être pas tarder d’ailleurs). A mon avis la meilleure école de pilotage. Tant que c’est fait progressivement et en sécurité bien sûr.
Mais bon, y’a aussi les vols randos, les voyages, les jolis vols du soirs, les vols en thermique aussi bien sûr mais pas à tout prix, n’importe où.
Les balades : je ne fais plus de cross, je fais des balades. Ca veut dire pour moi que la seule pression est celle de faire un beau parcours qui me plait et ne m’effraie pas. Pas de pression. Pas de km à compter, et d’ailleurs même pas de GPS.
Note que chacune de ces pratiques peut être dangereuse bien sûr. Le parapente reste un sport à risque. Mais le plus grand vecteur de ces risques est (quasi) toujours le pilote.
Ah oui. Quelle réaction avoir dans ce cas?
- contre-sellette, maintien du cap.
- secours si la cravate le permet pas.
Tiens dis-moi (si t’as pas arrêté de lire avant): tu pilotes avec les mains à l’intérieur des élévateurs (c’est ce que je crois voir sur la vidéo, main droite)???
N’arrête pas de voler. Mais arrête de te mettre la pression tout seul, hein?! Et fais toi plaisir simplement!
Bon, et Dieu dans tout ça?.. ben, comment dire… je pense qu’il ne faut pas trop trop compter sur Lui! Il doit être bien assez occupé ailleurs 