Mon premier SIV

Houla ! de l’encre a coulée ici depuis tout à l’heure !
Bon du coup je ne sais plus trop a qui je répond sur les sorties troicisses…

Sur un incident de vol (fermeture) on peut finir en rotation, et 100 mètres en dessous il peut y avoir la planète.
Sortir en calmant le jeu sur 2-3 tours c’est confort, mais si t’as pas la hauteur, ou (déjà vu), un autre pilote en dessous, c’est bof.
D’où l’intêret de savoir sortir immédiatement d’une spirale engagée. Car l’aérologie et la voile ne te demandent pas si tu aimes faire des 360 ou pas, quand ça part ça part. La question est “sais-tu gérer si tu t’y retrouves malgré toi ?”.
C’est arrivé à une amie il y a quelques années, elle était entrainée au 360 et est sorti immédiatement et sereinement.
Aussi, c’est pas mal de savoir sortir sur un axe autre que face à la falaise…
Enfin, pour ce qui est de la sortie sur axe, sans roulis inverse, c’est quand même bien plus confortable que de sortir tout désaxé avec un risque d’abattée dissymétrique, même si ça se gère très bien.

Ce que tu dis est essentiel ! c’est un rapport humain, ça marchera entre certains mais pas avec d’autres…
Je ne peux, moi aussi, que dire beaucoup, et même énormément de bien de Maxence et Christophe :pouce:

Ah oui c’est super important ce que tu soulignes Thomas, la camaraderie, l’osmose. Il n’y en avait pas vraiment dans notre groupe cette semaine. La cause ? Je ne sais pas; personnellement, je me suis bien entendu avec les Danois et l’Australien. Plus difficile de casser le glace avec les 3 Français, pourtant pas faute d’avoir essayé. Quant à Maxime, le moniteur ça faisait école. Mais je pense que quand j’ai commencé à enseigner c’était pareil, pas assez de recul. Fabien l’a dit lui-même, il a mis un certain temps pour trouver l’équilibre de l’expérience. Chez K2 tout est effectivement complet jusqu’à l’an prochain (sauf une place la semaine prochaine !)

En fait, je remarque, et je trouve ça bien dommage, que le SIV devient de plus en plus une étape supplémentaire et incontournable (qui a dit commerciale… :grat: ) pour pallier au manque d’exercice lors des stages perf (voir init) dans les écoles conventionnelles…

Quand je lis le programme de Norby, j’ai envie de dire que tout ça est très bien, c’est un super programme pour progresser… lors d’un stage perf… !

  • explorer la polaire des vitesses et les regimes de vols : 6ème vol en init (Alto)
  • tangage-tempo, exercice de roulis : 12-13ème vols (Alto encore)
  • oreille + wing, petit wing, oreilles accelerées, grandes oreilles : 20ème vols, début de stage perf avec cantal air libre (prérogative pour voler sereinement en thermique, savoir au moins descendre)
    Plus tard, j’ai eu l’occasion de faire des journées avec mon ancien club et prévol, j’avais à peine 40 vols, lors d’un stage accès thermique, comme la journée n’était pas propice à cela on avait fait virage dynamique, oreilles accelerées + wing, fermetures assym, tangage de nouveau…

Encore une fois, faire cela en SIV, c’est très bien, mais me parait un peu cher… Décrocher au B, j’ai fais ça tout seul comme un grand, quand même ça fait partie du pilotage de base (même si ca sert pas à grand chose à vrai dire… on a vu mieux pour descendre rapidos).

Voila, loin de moi l’idée de dissuader les gens d’y aller, chacun fait ce qu’il veut, gère son pognon comme il veut;

Aussi, autre chose qui me fait quand même réagir et me révolte, c’est le discours de M@tthieu qui semble trouver normal de

[quote]Et cela fait partie du jeu d’être jugé, sermonné, d’en prendre pour son grade.
[/quote]
Non je suis désolé, je fais pas du parapente pour ça.
Pour me faire juger, sermonner pour des conneries y’a assez du boulot, et des chefs débiles qui comprennent rien à mon taf et qui veulent mettre leur grain de sel.

Je fais du parapente pour prendre du plaisir, c’est un loisir. Pas pour m’entendre dire que je suis incompétent, pas fait pour ça et que je serais jamais bon. C’est surement vrai, mais à la limite ca regarde que moi si je veux m’obstiner dans un loisir ou je suis mauvais, mais dans lequel je prend du plaisir.

Remettons quand même les choses à leur place. Payer pour se faire peur et se faire engueuler j’appelle ça du masochisme. Autant payer une callgirl pour se faire fouetter le cul.

Ils sont victimes de leur succès, amplement mérité ! ça devient dur de trouver de la place en effet :?

Oui je comprend que tu le vois comme ça de l’extérieur :mrgreen:
Mais c’est beaucoup plus précis qu’en stage perf je t’assure, parfois au degré près…

Encore du grand n’importe quoi ! :lol:

Tu voles dans la masse d’air et la sortie d’un 360° se fait totalement indépendamment du sens du vent. Pour éviter sa trainée, il faut juste éviter de remonter dans sa trainée en faisant une sortie à l’extérieur de sa trajectoire.

Sortir face au vent c’est pour rester dans le box :mrgreen:

En fait, j’ai du mal à visualiser comment on pourrait sortir de 360 à l’intérieur de sa trajectoire.
Pour tout dire, j’ai du mal à visualiser comment on pourrait bien se retrouver dans son propre sillage [note: pas “trainée”] en sortant d’un 360.

Si je loupe quelque chose, là, un petit schéma m’aiderait sans doute à me coucher moins bête… :grat:

Pour rester dans le thème du débat, le stage SIV ou pilotage avancé en milieu sécurisé demande une complicité élève / moniteur encore plus importante que dans les autres stages.

Je me suis surpris en me retrouvant dans le rôle d’un élève à vraiment aimer la voix rassurante de David ou de Pierre qui me paraissait bien rassurante dans l’émotion de “l’horrible” décrochage ! (j’aime vraiment pas cette sensation de chute au moment où ça part en arrière :affraid: )

Il est aussi très important de bien préciser ses objectifs et ses envies AVANT de commencer le stage.

Pour Hub : Si tu relâches un 360 rapide au “bon” rythme, tu vas remonter et recroiser ta trajectoire. La consigne est de diluer l’énergie et de faire un quart de tour vers l’extérieur quand la voile a suffisamment ralenti sa rotation. Ainsi tu évites la surprise de te faire fermer au moment où tu penses être sorti d’affaire.

'Tain, Patrick… Tu es le Dieu du forum. Je dis la même chose 10 posts plus haut, et personne ne réagit…

Quand je serai grand, j’irai à Samoens…

Par exemple en restant sur ta trajectoire en sortie mais en ne dissipant pas assez l’énergie en faisant du coup une monstrueuse ressource qui peut faire remonter ta voile jusque dans son sillage et provoquer alors une fermeture.

Non je suis désolé, je fais pas du parapente pour ça.
Pour me faire juger, sermonner pour des conneries y’a assez du boulot, et des chefs débiles qui comprennent rien à mon taf et qui veulent mettre leur grain de sel.

Je fais du parapente pour prendre du plaisir, c’est un loisir. Pas pour m’entendre dire que je suis incompétent, pas fait pour ça et que je serais jamais bon. C’est surement vrai, mais à la limite ca regarde que moi si je veux m’obstiner dans un loisir ou je suis mauvais, mais dans lequel je prend du plaisir.

Remettons quand même les choses à leur place. Payer pour se faire peur et se faire engueuler j’appelle ça du masochisme. Autant payer une callgirl pour se faire fouetter le cul.
[/quote]
Je n’avais pas fait attention à ça. Il n’y avait pas de plaisir. On avait l’impression d’être notés, d’être corrigés, d’être sermonnés. Quand je disais que cela faisait partie du jeu, c’est qu’on croit faire des trucs, alors que ce n’est que du bricolage (tempo pas assez franches et directes, non-dissociations des différents actes de pilotage ce qui donne une bouillie d’à peu-près.). C’est pour cela que j’accepte le SIV comme une sorte de prisme magnifiant les défauts (positions etc…). En parapente loisir, on peut garder ses défauts. Pas en SIV à tendance engagée.
J’ai entendu des moniteurs dire que beaucoup de ce qui est fait en SIV devrait être enseigné en stage perf. Est-ce une tendance à considérer les stages perfs comme des sous-stages végétatifs ? je ne sais pas; je n’ai pas assez de recul temporel ! Mais on est plus exigeant en SIV (je pense à l’amplitude des tangages). D’ailleurs les tangages prononcés et autres virages dynamiques et 360 nécessitent-ils d’avoir un lac en-dessous ?
SIV = Simulation d’incidents de vols. Ne s’éloigne-t-on pas de la vraie définition (programme de l’école de Norbert) ?

Soaring fait comme les autres écoles de SIV, simulation d’incident et pilotage, c’est indissociable.

Non. Pour moi stage perf et stage siv ça n’a rien à voir.

Je vois toujours pas. A ma connaissance (limitée), y’a deux façons de “sortir” (interrompre) un 360:

  • progressivement “en dissipant”, ce qui revient à continuer la spirale en élargissant le virage, sans ressource. Comme on continue à descendre dans toute l’opération, on ne peut pas repasser dans sa trainée
  • “en chandelle”, c’est à dire en interrompant assez brutalement le virage, ce qui fait sortir en ligne droite tangentielle au 360 et faire une ressource. Là, il y a bien ressource qui fait remonter éventuellement au niveau où on était au(x) tour(s) précédent(s), mais comme on sort de façon tangentielle, on est extérieur au cylindre de la spirale et encore une fois je ne vois pas comment on peut venir recouper sa propre trajectoire.

C’est un mythe urbain, ou bien j’ai un vrai problème de comprenette?

Oui sauf qu’à la vitesse où tu tournes, lorsque tu fais ta chandelle j’imagine que tu risques de repasser dans le sillage de là où tu trouvais au tour d’avant, c’est à dire à peine une à deux secondes auparavant !

Bah non. Parce que pour repasser DANS la spirale en remontant, il faudrait resserrer le virage alors qu’on contraire on vient de l’interrompre, ce qui éjecte de la spirale tangentiellement.
Un crobar (ce qu’il se passe selon moi, versus ce que certains imaginent qu’il risque de se passer) - vue de côté et vue de dessus :

Les deux situations que tu décris existent bien et sont les bonnes méthodes de sortie, mais en relâchant la commande à un certain rythme on obtient une trajectoire intermédiaire. Assez rapide pour rester à hauteur constante et traverser la trainée du tour précédent et pas assez franche pour sortir du “cylindre de rotation”. Il faut donc soit diluer l’énergie, soit sortir franchement.

Vu les claques que tu prends quand tu subis ce genre de truc, il n’y a aucun doute sur le fait de traverser une méchante trainée au moment où l’aile est fragile en fin de ressource.

Cette situation est très commune quand on fait des posés en 360. Quand on réussit bien la manoeuvre, on fini dans sa propre trainée et ce n’est pas confortable !

Mieux que des schémas, tu peux croire l’expérience de ceux qui l’on vécu. :wink:

Je ne demande qu’à croire. Si ça existe, il me reste juste à comprendre comment. Je suis un incorigible rationaliste… :slight_smile:

Est-ce que mon hiatus de compréhension ne vient pas du fait que je dessine (mentalement ou avec ma petite souriquette) des trajectoires sous formes d’un trait sans épaisseur, alors que l’envergure d’une voile (et donc la largeur du sillage) n’est PAS négligeable au regard du rayon de rotation d’un 360 engagé ?

J’arrive à accepter qu’une sortie semi-timide génère une semi-ressource qui fasse revenir à un niveau similaire au tour précédent (au moins le haut de la voile quelque part au niveau du cône de suspentage au tour précédent), et n’éloigne pas suffisamment du cylindre de rotation pour que la plume intérieure au moins reste dans le sillage de là où la plume extérieure tournait. Pfff, ça fait une longue phrase, mais moi au moins j’me comprends… :lol:

Si c’est bien ça le mécanisme et la géométrie de l’affaire, c’est cohérent avec ton expérience que ça arrive en posés 360; si je ne m’abuse, les foudingues qui font ce genre de trucs cherchent justement à générer un ou deux tours sur trajectoire semi-horizontale, sans faire une ressource de malade qui les planterait sans vitesse à 20m-sol.

Hub, les spirales sur tes schémas sont beaucoup trop étroites. Elargis-les et tu retrouveras ce qu’on te décrit.