Secours obligatoire en biplace

Tu t’enflammes complètement là. Qui parle de dictateur et de terroristes ?!! Personne sauf toi!

Je parle d’absence de vision, de conviction forte et d’une influence manifeste de la part du Président.

C’est une bonne idée de consulter un spécialiste de la question juridique mais c’est une mauvaise idée de lui transférer ses compétences.

Et tout ceci n’est pas arrangé quand :

1/ Le problème soulevé par le spécialiste n’est pas confronté à l’avis d’autres spécialistes.
2/ Tout le stock des solutions alternatives n’a pas été épuisé
3/ On conduit un vote dans la précipitation

J’ai l’impression qu’à chaque fois tu fais tout pour le défendre, ce qui est bien ton droit. Par contre, s’il a du mal à assumer les critiques à l’égard de cette décision honteuse, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Faut pas exagérer non plus. Encore une fois, rien ne justifiait cette décision du point de vue de la sécurité, et quant au point de vue juridique, il semble contestable.

As-tu lu l’extrait de Xavier Demoury que j’ai retranscrit dans un autre post où nous avons échangé? Qu’en penses-tu ?

C’est toi qui as raison sur ce point.

Je vais te répondre sur le fil consacré aux VNH pour ne pas “polluer” celui-ci consacré au problème du secours en biplace.

Marc

Communiqué dispo sur le web FFVL
(passages en gras comme l’original)


Obligation d’emport du parachute de secours en biplace parapente et delta

Le comité directeur du 7 février 2015 a voté l’obligation d’emport du parachute de secours pour tous les vols biplace, en parapente comme en delta. Cette obligation sera effective le 1er octobre 2015.

Depuis 2007, cette obligation ne concernait que les biplaceurs membres des équipes pédagogiques des EFVL et CEVL parapente et delta, ainsi que les professionnels hors structure labellisée signataires de la charte biplace, alors qu’une forte recommandation avait été préconisée concernant les autres catégories de biplaceurs (pros indépendants hors charte et associatifs).

Aujourd’hui tous les biplaceurs licenciés à la FFVL, associatifs comme professionnels, seront tenus d’être équipés d’un parachute de secours, quels que soient le contexte et les conditions de pratique.

Le nécessaire souci de protection du passager d’un vol biplace a motivé cette décision, ainsi que la fragilité au plan juridique de la différence de traitement en vigueur jusqu’ici. En effet, dans le cas d’un accident où la présence d’un parachute de secours aurait pu minimiser les conséquences sur l’intégrité physique du passager, la responsabilité du pilote, mais aussi celle de la Fédération, pourraient être recherchées, au civil comme au pénal.

D’éventuels cas de dérogation à l’obligation d’emport d’un parachute de secours ont été passés en revue mais devant la difficulté de les formaliser, le Comité directeur a dû y renoncer.

Nous sommes conscients que cette obligation pourra être perçue comme une contrainte supplémentaire par une minorité de biplaceurs, leur « liberté » de choix où leur analyse technique en étant restreinte. Mais cette décision responsable de la FFVL a vocation à protéger encore davantage notre milieu, sachant qu’elle intéresse non seulement les pilotes que nous sommes mais
aussi les personnes extérieures à nos activités.

Quoi qu’il en soit, le pilote agissant en qualité de commandant de bord reste libre de ses choix personnels mais doit garder à l’esprit qu’aucun sacrifice ne doit jamais être fait en termes de sécurité au nom de notre plaisir du vol, ou de celui de notre passager en vol biplace.

Toute la bêtise de la décision est résumée dans ce passage:

“Le nécessaire souci de protection du passager d’un vol biplace a motivé cette décision, ainsi que la fragilité au plan juridique de la différence de traitement en vigueur jusqu’ici.”

La FFVL n’a plus maintenant la prétention d’étudier au cas par cas certaines situations dérogatoires comme elle l’avait affirmée (hypocritement). Elle s’est bien rendu compte que c’était intenable.

“Aujourd’hui tous les biplaceurs licenciés à la FFVL, associatifs comme professionnels, seront tenus d’être équipés d’un parachute de secours, quels que soient le contexte et les conditions de pratique.”

Conclusion: Aucune exception n’étant possible, la FFVL met fin sciemment à une pratique et abandonne clairement une catégorie de biplaceur que par voie de conséquence elle met en danger en leur ôtant leur protection juridique.

L’esprit du vol libre a pris encore un peu plus de plomb dans l’aile.

Incompétence:

* Manque des connaissances ou de l'habileté pour faire quelque chose : Collaborateur d'une rare incompétence.
* État d'une autorité quelconque, à laquelle la loi et les règlements ne donnent pas le droit de décider de certaines affaires.
* Inaptitude d'un juge ou d'une juridiction à connaître d'un procès ou d'un incident de procédure.
* Inaptitude d'un officier ou d'un agent de police judiciaire à accomplir des actes d'enquête, le plus souvent parce qu'il agit hors du ressort pour lequel il a été habilité.

Être incompétent sur un sujet, ce n’est pas automatiquement une tare. L’admettre sur un sujet donné est même une qualité.

La force d’un dirigeant ne repose pas sur ses connaissances, mais sur sa capacité de jugement et son aptitude à recueillir, trier et classer/hiérarchiser les informations nécessaires au traitement d’un problème.

Nous savons tous que lors d’une réunion, les éléments nouveaux sont difficiles à appréhender, après coup on s’aperçoit des loupés, c’est un constat très fréquent, même dans le milieu associatif, y compris au sein de la FFVL. Pour les éviter, les réunions sont préparées en fournissant un maximum d’éléments sur les sujets à voter, surtout s’ils sont importants.
Visiblement, Marc infirmera ou non mes propos, l’intervention de l’avocat sans cette précaution et derrière on a “forcé” le vote alors que des éléments nouveaux étaient présentés, c’est une erreur. Comment peut-on voter pour décider s’il fallait voter ce point? Vu qu’il y a eu un vote pour savoir s’il fallait voter, ce problème a visiblement bien été perçu.

Il ne t’es jamais venu à l’idée que je pouvais être d’accord avec cette décision et que c’est mon droit d’avoir un avis différent du tien ? Tes idées son tout à fait défendables, mais les miennes aussi… Et je suis d’accord avec le fait que quand on emmène quelqu’un en biplace on ait l’obligation d’avoir un secours. Est-ce que j’en prendrai un si je vais voler au Mont-Blanc en biplace ??? J’en sais rien, pas sûr, mais j’assumerai seul ce choix. Est-ce que j’en aurais un à la dune ? OUI c’est clair. En soaring ? Oui c’est clair aussi.
C’est un peu comme ça qu’on vote. On se pose des questions. Tu penses qu’on met en danger juridiquement une infime partie des licenciés. Je dis qu’on met en sécurité une majorité des passagers. Mais tout le débat a déjà été fait.

Tu vois j’ai donné mon point de vue sans agresser personne. Et je pense que la manière avec laquelle tu t’exprimes, le vol libre prend aussi du plomb dans l’aile. Tu vois le vol libre sans obligation de secours… Moi je le vois dans le respect des autres pratiquants, même quand je ne suis pas d’accord avec eux.

A+
L

Sur ce point je suis d’accord qu’un ajournement du vote pour les raisons que tu invoques aurait été judicieux.

A+
L

Ce qui manque pour pouvoir affirmer ça, ce sont les chiffres et le minimum de données de base qui auraient permis de prendre une décision étayée au lieu d’un choix fait à l’emporte-pièce, en engageant potentiellement la sécurité et la responsabilité de tous les biplaceurs.

D’ailleurs, d’autres que toi n’ont même pas la prétention d’avoir mis en sécurité des pilotes ou des passagers, mais reconnaissent clairement que cette décision visait à protéger juridiquement la fédé et son président.

Je l’ai reconnu aussi plus haut.
J’assume aussi ce point là. J’ai clairement écrit “qu’il était humain” de protéger juridiquement le président de la FFVL.
Mais ce n’est pas l’argument premier que je mettrais en avant.

A+
L

Cette phrase n’est pas claire (pour moi) telle qu’elle est écrite.

J’ai bien précisé (à plusieurs reprises) qu’un vote a eu lieu (avant le vote sur l’obligation du secours) pour savoir si on différait le vote de façon à se donner le temps pour étudier la possibilité de décrire de façon précise des types de vols dérogatoires à l’obligation (simple recommandation pour ces vols).
Et l’avocat a bien dit qu’une telle proposition lui semblait recevable si on était capable de définir précisément de tels vols.

Mais plusieurs participants ont affirmé que cette démarche ne pouvait pas aboutir (distance par rapport au relief en vol soaring ? dénivelée et/ou altitude pour les vols rando ou montagne ? etc.).

Du coup il y a eu vote sur ce point et une large majorité a rejeté l’idée de décrire les éventuels vols dérogatoires (affirmant que cela était impossible) et ont demandé que le vote sur l’obligation ne soit pas différé.

J’ai expliqué cela à plusieurs reprises (as-tu effectivement lu mes messages ?), mais certains ne semblent pas vouloir comprendre ce que j’écris (ou j’explique vraiment si mal ?).

Tu écris :

“La FFVL n’a plus maintenant la prétention d’étudier au cas par cas certaines situations dérogatoires comme elle l’avait affirmée (hypocritement).”

La FFVL (suite au 1° vote au CD) n’a pas eu la prétention d’étudier les éventuelles situations dérogatoires.
Où est donc l’hypocrisie là-dedans ?

Marc Lassalle

Mais c’est justement là qu’est tout le problème. On ne pourra jamais définir tout ça précisément puisque ce qui rend un secours nécessaire, indispensable ou superflu, voire gênant, ce sont les circonstances particulières du vol.

Ce que fait la fédé avec cette décision, c’est enterrer l’idée de la responsabilité du pilote et donc de son libre choix. Sauf que le pilote, il est sur place au moment T, avec son expérience et ses compétences, donc il est forcément plus à même de prendre la bonne décision qu’un règlement.

La FFVL et un certain nombre de pilotes acceptent visiblement assez facilement que le pilote ne soit pas compétent pour faire ses choix lui-même. On peut légitimement se demander quelle sera la prochaine étape: casque obligatoire? Secours obligatoire en solo?

Et puis maintenant qu’on a bien protégé les instances dirigeantes de la fédé, qu’est-ce qu’on fait pour les DE qui doivent porter toute la responsabilité en cas de souci sur une compétition?

Recourir à une obligation dans un cas comme ça, c’est forcément

Salut

La fédé n’enterre pas la responsabilité du pilote, elle minimise SA propre responsabilité. Un pilote responsable peut choisir de voler SANS secours en biplace sous SA PROPRE responsabilité. La FFVL n’a pas mis en place de moyen pour faire respecter cette règle. Elle ne dit pas que si tu n’as pas de secours en bi et qu’un cadre technique le remarque il te vire de la FFVL ou te retire ta QBi.

J’ai l’impression d’être suffisamment responsable pour faire mes choix moi-même sans me dire… “si j’ai un accident je suis pas couvert”. C’est là que je suis responsable… J’ai pas de secours donc si je vole c’est que je suis certain que je n’en aurai pas besoin.

Mais encore une fois c’est ma vision des choses et j’accepte que d’autres voient leurs libertés bafouées par cette obligation.
Mais je continuerai à défendre le fait que si on vole sans secours en bi c’est qu’on est certain qu’on en aura pas besoin.

J’ajouterais un dernier point.
Cette décision, ce post, m’a fait comprendre à quel point il est difficile de faire certains choix lors de réunions fédérales. Et je m’engage à demander un complément d’information, un report ou au pire à m’abstenir si j’estime qu’il me manque les informations pour voter.

Je précise que je ne suis pas au CD. Juste à la com formation et sécurité.

A+
L

en tout cas bravo a toi et a marc entre autre pour votre engagement dans vos fonction :pouce:

Ben merci ça fait plaisir…

A+
L

on entend souvent ce qui vas mal mais rarement ce qui est bien !!!

Ce que fait le CD avec cette décision , c’est trahir l’esprit de la fédération et son essence!

C’est un renoncement à nos valeurs.

Comme tous ceux qui décollent, ils sont certains de ne pas avoir d’accidents.

La sécurité, c’est essayer de minimiser des risques. Emmener un secours systématiquement ne l’est pas dans tous les cas, ou est un risque acceptable dans certaines conditions comme l’est le fait de voler en parapente.

A tes valeurs et celles de beaucoup d’autres. N’englobe pas tout le monde.
Mais je comprends ce que tu défends. Tu es un vieux pilote (je ne parle pas d’age). Mais ne généralise pas ton cas.

Amitiés
laurent

Attention, les vieux pilotes ont plus de chance d’avoir un accident qu’un débutant… les stats le dise bien :slight_smile: