Suis-je prêt à mourir pour ma passion ?

Ma réponse : non. Et c est d ailleurs pour ça que j ai arrêté le cross ( j ai jamais pris de gros vracs je précise ).
Mais au fur et à mesure des vols,des accidents des autres, j ai réalisé que le risque était bien là.
J avais la même sensation en cascade de glace, et l incident à eu lieu. J en ferai plus ! Pourtant c était que 7 mètres de chute… Alors en parapente…
Le vol distance fut une grosse passion, mais je me limiterai maintenant au vol rando du matin.
Donc non je ne donnerai pas ma vie pour une aile froissable !

ca serait interessant de donner un contexte. combien d’années de cross? combien de bornes? quelle voile? etc …
et peut-etre aussi comment ton avis à évolué sur ça : http://www.parapentiste.info/forum/techniques-de-base-du-pilotage/avoir-peur-en-vol-t21550.0.html
:coucou:

C’est quand même incroyable cette question.
Elle porte en elle de manière explicite l’assertion que le vol en parapente

  • est une passion
  • expose à un danger de mort (et plus que les autres activités de notre vie).

Personnellement, j’ai une pratique du vol libre qui ne m’expose pas à un danger accru de mort. C’est juste une pratique qui fait partie de ma vie et qui est à son image.

Peut-on m’expliquer ce qui dans le parapente est dangereusement mortel ?

J’aimerai bien répondre à ta question mais je ne comprend pas ce que signifie "dangereusement mortel "

Si ça signifie:qui présente un risque non nul d’entrainer la mort, alors oui, le parapente est " dangeureusement mortel"

Plus dangereusement mortel que n’importe quoi d’autre de sympa dans la vie…
En quoi le parapente expose-t-il un individu donné à un danger (c’est à dire ce qui est non maitrisable) de mort (arrêt de la vie) plus important que par exemple le vélo pratiqué par ce même individu ?

Peut etre le fait de se trouver a une hauteur important au dessus du sol ?
Franchement, je comprends meme pas comment on peut se poser cette question …

Et alors, tout peut craquer à tout moment (danger) et te laisser chuter comme une pierre ?

Question trop compliquée pour mon petit cerveau…la notion de “prêt” est dans ce cas inappropriée à mon sens car elle introduit un flou temporel.
Beaucoup de personne vont répondre oui si elles décèdent à leur 15000 vols à 88 ans…peu vont le faire si c’est au prochain vol dans qq jours.
Je propose déjà de répondre à une question plus simple et plus précise :
Suis-je prêt à mourir demain ?
Ce qui peut entrainer une seconde question : Me suis-je déjà retrouver dans une situation ou je devais me préparer à mourir à brève échéance ?
Etre “prêt” à faire quelque chose c’est s’y être préparé et je sais par expérience que c’est une bonne façon “d’éviter” à avoir le faire.

Vous allez me dire, que devient le parapente ou la passion dans l’histoire ? Peut-être que faire du parapente ou sa passion est une bonne façon d’être prêt à mourir ?

j’aime beaucoup ton raisonnement Gilles

bonjour,
la formulation de la question me gêne. Un des sens du mot “prêt”, c’est “être disposé à, décidé”, ça implique une volonté (liée à la préparation, par ex.)
Donc pour ma part, me demander si je suis décidée à mourir pour ma passion n’a pas de sens. Ca équivaut à me demander si le parapente est une activité suicidaire (celle pour laquelle on aurait décidé de mourir).
Donc je réponds non. Ce que je recherche, (ça ne m’intéresse pas de voler en mode ninja), c’est le plaisir de décoller, d’être en l’air, de sentir la masse d’air et de jouer avec, de découvrir un nouveau point de vue en dépassant une crête, de glisser, d’accompagner des oiseaux… :vol:
Bon, évidemment, ça reste un sport où il est facile de trouver les limites, la zone de mort, et certains y vont volontairement par goût.

Moi j’aime beaucoup le sujet et les réflexions qu’il suscite. Pour moi, la majorité des réponses qu’on peut lire montre une véritable évolution dans la pratique qui a atteint une véritable maturité !

Je ne parlerais pas de l’ambiance des tous débuts… Mais ça devAit être très proche de ce que connaissent aujourd’hui les wingsuit : un monde d’exception pratiqué par des “chercheurs” de l’activité.

Quand j’ai commencé, ça.se democratisait, avec déjà quelques réflexions sécuritaires (stop à la course à l’armement…) Mais surtout une forme d’inconscience : le déni du danger ( non c’est moins dangereux que…)

Le débat actuel admet (une forme de) danger. Et surtout admet qu’il y a des pratique qui encadrent (linitent) ces dangers (par des règles +/- formalisées) et des pratiques qui s’en accommodent.

Si, pour certains, le parapente n’est pas une activité dangereuse, ce n’est pas grave. Peut être qu’ils auront ce recul plus tard. On peut très bien éviter le danger sans en avoir la pleine conscience de son étendue

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le fait d être a une hauteur importante donne une notion visuelle du danger mais je pense pas que se soit plus ( voir moins a mon avis ) dangereux que de se faire passer a 50 cm par 2 tonnes de metal à 90 km/h
en France chaque année env 200 personnes meurt d un accident de velo , et pourtant ca parait anodin d aller faire du velo . Si tu améne tes enfants faire du velo c bien , alors que si tu fais faire un plouf a tes enfants certain te prendront pour un pére ou une mére irresponsable

Ce qui tend à sous-entendre que je n’ai pas de recul.
On m’objectera qu’on peut avoir de l’expérience et pas de recul mais je me permets quand même d’aligner 25 années de vol libre pour une moyenne de 100h par an. Ce qui n’est qu’une partie de mon C.V. et que je peux compléter par d’autres formes de connaissance de notre milieu sous différents aspects….

Avec ce regard sur l’activité, j’ai été amenée à convenir que le parapente (ici je dis bien « parapente » et non pas « vol libre ») est un loisir incroyablement miséricordieux. Chaque jour volable en France, plusieurs miracles se produisent dans le ciel.
Du fait de l’absence de structure rigide et des faibles masses mises en jeu, des faibles vitesses d’évolution, aboutissant à de faibles niveaux d’énergie en cas d’impact, du fait de la présence sur le territoire d’un étendu matelas arboricole, le vol en parapente annule presque totalement la dangerosité des individus qui le pratiquent.

Ce recul que tu me dénies, je t’invite à le mettre en œuvre sur toi-même et ta manière de pratiquer, et non pas sur l’activité. Le danger que tu vis en parapente, si c’est le cas, tu le choisis, soit de manière délibérée, soit par une ignorance qui renvoie souvent au déni ou à la paresse intellectuelle ou à l’orgueil mal placé.
Le parapente est aussi sûr que l’est le pilote (et même certainement bien plus). Je ne vois pas en quoi cette activité est dangereuse, par contre je vois souvent comment on peut la pratiquer en se mettant en danger.

Puisque tu admets que c’est dangereux (c’est-à-dire dans le cadre de cette discussion, que tu augmentes tes risques sans rien pouvoir faire pour les contrôler lorsque tu vas voler), dis-moi quels sont les dangers intrinsèques à faire du parapente ? Il doit y en avoir que je ne perçois même plus, tellement ça semble faire consensus (pas à 100% heureusement) que l’activité est dangereuse. Merci de ne pas me faire de réponse du genre « parce qu’on est en l’air », car ça n’a rien d’un danger en soi, pas plus que ce serait dangereux de nager « parce qu’on est dans l’eau » ou de marcher « parce qu’on peut tomber »…

Il parait que la meilleure facon de limiter les risques est de rester humble … il parait …

Il faut ramener cela avec le volume de l’activité: il doit bien y avoir 1 million de personnes qui font du vélo chaque jour. Or en parapente, pour 30000 pratiquants à 20 ou 30 jours par an, nous avons une dizaine de morts! Il y a donc bien un risque statistique bien + important en parapente.

Bonjour,

Je voudrais juste rebondir sur le message de Piwaille.

A mes débuts (en 1987) je passais mon temps à essayer de convaincre mes amis d’essayer le parapente que je venais de découvrir en leur expliquant à longueur de conversation que ce sport ne présentait absolument pas l’ombre du début d’un commencement de danger quelconque.
C’était du prosélytisme forcené : mon entourage devait absolument découvrir cette merveilleuse activité que je venais de découvrir.
Il y a belle lurette que je ne tiens plus ce discours.
Au vu de la liste de mes amis qui se sont fait mal, voire très mal (ou plus) en volant (même si on peut à chaque fois expliquer le comment du pourquoi de chaque accident), je me garde bien à présent de dire que ce sport est sans danger et sans risques.
Je renseigne ceux qui me demandent des infos sur l’activité et sur la façon de l’apprendre.
Mais je ne cherche plus à convaincre qui que ce soit qu’il faut absolument essayer !

Je pense que l’on peut vraiment pratiquer avec un bon niveau de sécurité quand on connaît ses limites et que l’on vole avec une voile adaptée à son niveau et à ses objectifs, mais le risque 0 n’existe pas.

Je pense être un pilote prudent, mais en 25 ans de pratique il m’est quand même arrivé 2 énormes sketchs qui se sont bien finis (pas le moindre bobo en plus de 1000 vols), mais qui, à très peu de chose près, auraient bien pu se terminer vraiment très très mal, alors…
J’étais bien sûr entièrement responsable dans les 2 situations en question, mais qui ne fait jamais d’erreur ?

Ceci étant je rejoins un autre commentaire : le parapente pardonne vraiment beaucoup quand on voit le comportement de certains pilotes…

A+ Marc Lassalle

C’est dangereux parce qu’on ne sait pas tout, et qu’on ne contrôle pas tout!

Un malheureux est mort alors qu’il était au sol sur du plat et attaché à son parapente en boule.

Ca, ça fait partie de la culture de tout pilote qui veut bien apprendre.
Un pilote soit il est « dans » sa machine prêt au départ, soit il est à côté de sa machine elle-même neutralisée (ne pas laisser de possibilité de mise en vol par une rafale ou un dust).
Ce sont des choses qui font partie des procédures et de la connaissance basique. Par exemple, on a son casque sur sa tête avant d’être dans la sellette, le casque lorsqu’il est sur la tête il est attaché sinon il n’est pas sur la tête, si on est dans sa sellette on est complètement attaché sinon on n’est pas dans sa sellette, etc, etc.
Le danger c’est l’ignorance et l’absence de rigueur des pratiquants, pas le parapente.

Je connais plusieurs personnes qui sont mortes en volant en parapente. Aucun de ces décès au final ne peut être mis sur le compte de la « dangerosité » du parapente. Tous auraient certainement pu se tuer de manière similaire dans une autre activité récréative ou professionnelle.

A y réfléchir, je n’arrive à identifier qu’un seul danger inhérent au vol libre (c’est un danger car il ne vient pas du pilote, son énergie mise en œuvre dépasse les capacités de réactions des appareils et il n’est pas forcément prévisible) : c’est le dust. Et encore, il faut qu’il ait lieu sur une surface d’herbe rase pour être quasiment invisible… Là, on peut être confronté tout près du sol à un phénomène pas forcément détectable et potentiellement létal.
Donc, quand on va voler, certains jours on s’expose aux dusts qui représentent un danger supplémentaire par rapport au quotidien.

Si on veut bien s’en donner la peine, on sait énormément de choses et on peut contrôler autant que dans le reste de sa vie. On est libres d’adopter les mesures qui permettent le niveau de sécurité qu’on veut. C’est pas l’activité qu’il faut incriminer.

Parce que contrairement à ce que tu dis karma- il est malheureusement plus que largement démontré que lorsqu’un pilote impacte il peut se faire très mal… :evil:

Ou encore parce qu’une structure gonflable sans (réel) élément rigide interne peut perdre sa forme et donc le comportement prévu.

Parce que vu les vitesses / énergies (ce qui revient au même puisque énergie cinétique = ½masse vitesse^2) comparés d’une aile et des gradients que nous fréquentons plus ou moins volontairement c’est plus que probable, ainsi que le démontre l’expérience. :vrac:

Parce que même avec une machine totalement indéformable, il est parfaitement possible de venir percuter le sol si la rencontre du dit gradient provoque une accélération en direction du relief trop massive pour se dérouler totalement avant celui-ci. (puisque tu as connu les débuts tu devrais te souvenir de la récurrence des chevilles à l’atterro avec les chiffons du genre astérion).

Parce que je connais fort peu de pratiquants qui s’astreignent à ne fréquenter que des zones / des heures ou les gradients soit absent (absence totale de relief, activité
thermique inexistante ou très faible).

Parce que comme ça te l’a déjà été dit de plusieurs manières différentes, le vrai grand danger est de vivre dans le mythe de la maitrise du danger, il est vrai extrêmement répandu dans notre société. :bang:

Houla… Va falloir réviser les bases. C’est sur un terrain plat et sans obstacle qu’on rencontre les plus forts gradients.

A+
Laurent