Tangage et roulis au BPC

A la fois je comprend ton point de vue et en même temps je suis pas de ton avis.
On n’empêche personne de voler, ni même de passer un quelconque brevet. Mais on bride le brevet qui conduit aux responsabilités dans la discipline. C’est normal.

A+
L

Ben je sais pas, mais pour moi une voile école à 10 de finesse c’est “que” marketing… pas besoin de ça pour rester en l’air. Par contre pour bien se faire chier la vie pour faire un posé correct quand on débute, je pense qu’il y a pas mieux!
Mais bon c’est totalement hors sujet…

Non point.
Dialogue devant moi il y a quelques jours entre un jeune moniteur féru de compétition et de performance, et son élève en recherche d’autonomie :
" - Moi mon but c’est de ne pas aller poser direct mais enrouler en thermique pas trop fort, pour monter un peu et regarder le paysage avant d’aller poser.

  • Oui mais quand tu auras fait ton plaf, tu voudras partir ailleurs te balader.
  • Ah non ! C’est trop de stress de partir sur des difficultés inconnues ! Je veux juste voir la vallée d’en haut.
  • Oui mais quand tu verras tes copains partir, tu voudras aller avec eux.
  • Ah non ! Ils font ce qu’ils veulent mais moi je vais tranquillement poser.
  • Oui mais lorsque tu voleras une heure, tu voudras passer l’après-midi en l’air.
  • Ah non ! Je ne m’y vois pas du tout. Là je sais que tout va bien, que j’ai fait ce que je voulais. Mais après, les conditions évoluent en permanence et on ne sait pas ce qui se passe. "
    Décontenancé qu’il était le moniteur…

Bon, j’ai un peu digressé du BPC, excusez-moi mais j’ai tendance à envisager les choses dans leur globalité et tout est lié.

D’où le succès de la pratique mini voiles qui renoue avec une pratique plus simple et sans objectif de performance élevée. On retrouve le coté “sautons dans le trou” sans trop se casser la tête de nos héroïques débuts. J’aime bien ce coté facile et à contrario j’aime bien aussi l’aspect technique du cross ou du pilotage avancé (je n’oserais pas me qualifier d’acrobate).

Vincent, il ne faut pas généraliser, il existe encore des moniteurs dont le but est de respecter la progression et les objectifs des apprentis pilotes.

Dit ainsi, il n’y a rien à redire.

Pour moi le souci est plutôt dans le coté “subjectif” du jugement du jury qui décide d’attribuer ou non le BPC en ayant demandé ceci ou CELA. Et cela facilite aussi la critique de ceux qui ont loupé ou peur de loupé.

Le référentiel théorique a déjà, à mon avis, relevé le niveau “théorique” du BPC et comme dit, il n’y a rien à redire à cela. Pourtant au nivieau théorique, la philosophie de l’enseignant est certainement plus lissé qu’au niveau pratique fonction de l’environnement, public et pratique liées (bien que j’ai assisté à des débats animés entre moniteurs sur, par exemple, la théorie du virage en parapente…)

Pour être crédible et accepté dans sa forme partout, le BPC a aussi besoin d’un tel référentiel en ce qui concerne la partie pratique.

Bonne après-midi,

Edit ; grillé par Laurent. C’est très bien si un tel référentiel pratique du BPC voit le jour. Mais il ne devra pas que être construit que d’après une approche alpine mais bien en tenant compte de ce qui est la réalité de la pratique partout dans notre beau pays. Sinon il engendrera d’autres problématiques. Du même style que la discussion sur l’emport obligatoire du secours en biplace…

Comme le dit 777, pensez “GLOBAL”

[quote=“ptit dahu,post:23,topic:55367”]
Faut bien faire du cross et de la compète de distance pour passer le BE …

On essaye au maximum de le rendre uniforme au niveau national. Mais comme il a déjà été dit sur le forum. On ne peut pas passer un test technique de ski à Paris… Parce qu’il n’y a pas de neige ! Je veux dire par là que le pilote qui n’a jamais fait la moindre distance parce que son site ne le permet pas devra donner un peu de sa personne pour parfaire sa formation là où les sites le permettent.

Mais oui globalement c’est réalisable quasi partout en France.

A+
L

Je ne suis pas moniteur mais le tangage me semble être la base de nos machines volantes qui sont ni plus, ni moins qu’un système pendulaire.

Maîtriser le tangage pour un BPC, pilote censé avoir le niveau pour envisager d’emmener quelqu’un avec lui ou pour piloter des guns ou pour accompagner des sorties d’école, me parait un minimum.

Le tangage apprends beaucoup plus que la tempo :

  • période d’oscillation du système pendulaire (différent entre un bi, un solo et une mini)
  • reconnaissance des phases d’accélération, de ressource et d’abatée
  • virage dynamique
  • virage amorti
  • évidemment tempo (amplitude, moment de déclenchement et relevé des mains)
  • symétrie du freinage

et au delà :

  • durcissement des commandes
  • basse vitesse
  • provoquer l’arrondi d’un atterrissage…

Typiquement En vol thermique, bon nombre de pilote relatent sur les décos des aventures qui ressemblent à des départs en négatif (vrille). Et en l’air je constate que bon nombre de pilote envoie leur virage dans des phases de ressources, justement pas très loin de la vrille. Peut-être que la maîtrise du tangage par un plus grand nombre permettrait d’avoir justement moins de départ en négatif…

J’ai vu récemment un des “bons crosseur” de mon club engager un 360 engagé sous mes yeux qui est parti en amorce de vrille mais il me semble qu’il n’en a pas eu conscience. On en a discuté à plusieurs. Je l’ai vu quelques semaines plus tard sur l’exercice de tangage, et il m’a avoué n’en avoir jamais fait. Effectivement, il a beau être doué dans le baston, il n’en demeure pas moins qu’il ne connait pas les limites du domaine de vol de sa machine et sans dramatisé n’a pas conscience d’en être parfois très proche. Il prévoie maintenant de bien se former sur le pilotage.

J’ai aussi vu sur l’atterrissage de saint andré ce samedi, à 15h30, des pilotes qui tentaient d’atterrir dans le baston. L’un temporisaient tellement aléatoirement que son aile partait en parachutale et heureusement sortait en plongeant vers l’avant. Au posé ils disaient que c’était le vent arrière ou je ne sais quels autres théories ancestrales… L’autre faisait son approche en pompage…dans le baston…

Pour en revenir au BPC, en insistant sur le “C”, comment peut-on être qualifié de confirmé si nos compétences se limites à l’aérologie et au vol droit ? Le parapente est une activité aux aspects très variés et pour moi, soit on est simplement breveté pour voler pour soi sur les aspects qui nous font plaisir, soit on est breveté confirmé est dans ce cas on s’intéresse à tout les aspects de l’activité (dans une certaine mesure). Le tangage, base du pilotage et de la mécanique de vol de nos machines, doit donc être maîtrisé pour un BPC. J’irai même jusqu’au 360 face planète.

Que tout le monde se rassure je n’ai pas l’intention de devenir moniteur et de valider des brevets mais c’est la rigueur que je m’impose.

Quand au biplace, en tant que passager je préférerai voler avec quelqu’un qui sait faire du tangage…

Certes demander un gros niveau pour enseigner, ça se comprend.
Quoique personnellement, je pense que la chose la plus importante se trouve dans certaines qualités humaines dont certains sont bien dépourvus. Un bon prof n’est pas un génie de sa discipline.
Donc ça se comprend, mais ce n’est pas forcément une vérité.

Idem pour le biplace.
Je suis un mauvais pilote. Quand j’ai commencé le biplace ce fut sans formation et durant plus de deux ans en toute illégaité, sans assurance. Pour autant, je n’ai jamais fait mal à personne (même à la jeune fille handicapé mentale et moteur qu’on m’a gentiment collée lors de l’examen de ma Qbi, même des années plus tard à la mamie de 80 ans et 95 kg dont je me suis chargé en journée biplaces club), pour autant je n’ai jamais mis personne en danger (choix des sites, choix des conditions, refus de voler en conditions fortes, refus de faire plus de 3 biplaces par jour).
Donc, je n’aurais plus ma Qbi non plus, et j’en suis bien conscient. Ça ne me dérange pas.
Mais la vérité de la sécurité ne se trouve peut-être pas dans le niveau technique. Plutôt dans le côté “conducteur de bus”.

Pour la compétition, pourquoi pas…
Mais à une époque, on a beaucoup insisté sur le côté “compétition pour tous” pour se faire une expérience et pour améliorer son niveau. On s’en éloigne et on va plus vers une compétition élitiste.
Je pense que tout ça mérite réflexion et de ne pas forcément se laisser aller dans une direction aventureuse. Mais je sais que tu y travailles.

Je suis d’accord aussi avec les réflexions du succès de la mini. Ça donne quand même beaucoup à penser sur ce que veulent les gens dans l’activité.

“Avant”, on partait la fleur au fusil et le sourire aux lèvres. Maintenant, on part en claquant des dents et en scrutant le fond de son porte-monnaie.
J’ai peur que le retour de balancier soit trop puissant.

Si tu sais temporisé ton abattée, tu “métrises” ton tangage non ?
[/quote]
Non, tu sais juste contrôler à peu près l’assiette de ton aile mais tu ne maitrises pas le tangage pour autant.

et pour répondre à la question initiale:

Quand on voit ce que représente l’apprentissage du tangage (soit rien au vu de la pratique d’un pilote qui prétend avoir les compétences pour le BPC), son utilité étant prouvée, pour moi il me parait logique de le maîtriser dans le cadre du BPC.

Après on peut ergoter des heures sur le pourquoi du comment, sur ce que ça apporte dans la baston ou autre, quand un mec veut se pointer au BPC et il doit avoir le niveau pour apprendre le tangage (si ce n’est pas fait – car pour moi c’est impensable) en 1 ou 2 vols. Si ce n’est pas le cas, bah il a le droit de passer la contre visite :slight_smile:

Et c’est, il me semble, le cas de notre ami ptit dahu. Il est arrivé les mains dans les poches concernant le tangage, il s’est fait recadré après le premier vol, on lui a expliqué en bas et au 2nd vol c’était dans la poche (si j’ai bien compris).

et comme dit un moniteur que je connais bien

[quote]le BPC je ne le donne pas à n’importe qui et d’ailleurs si tu le loupes tu reviens quand tu veux le repasser, la contre visite est gratuite
[/quote]
et ça ne m’étonnerai pas que la source de sa réflexion soit:

[quote=""]
http://img1.wikia.nocookie.net/__cb20130716100552/villains/images/6/66/Sgt._Hartman.png

j’ai pas compris ça concernant le ptit dahu :

certainement que l’examinateur n’en avait pas vu assez. Quand tu ne connais pas le bonhomme c’est dur de se faire une idée je pense. Ca recoupe avec la réflexion du référentiel pratique BPC.

Il y avait tangage ET roulis !
Et doit-on ou peut-on se contenter de satisfaisant ?

Je pense que les moniteurs qui ont préféré lui refuser son BPC l’ont fait parce qu’ils trouvaient son niveau trop juste. C’est pas facile de recaler quelqu’un. C’est même difficile. On ne le fait jamais par plaisir et encore moins par intérêt financier.

A+
L

Et pourquoi pas “l’élite pour tous”?
(cet oxymore vous est gracieusement offert par laurentgedm)

Rhâ le vieux grincheux! Avant c’était mieux? :wink:
Sans blague, je suis dans un club (pas celui-là, l’autre) où il y a plein plein de nouveaux, et le sourire aux lèvres est toujours là, ne t’en fais pas.
La fleur au fusil aussi, un peu trop si tu veux mon avis. Ou alors le fusil a un trop gros calibre parfois.

Les Lucky luck aux trop gros fusils ont toujours existé, et c’est pas l’apprentissage obligatoire du tangage qui va reduire leurs calibres!

Non c’était pas mieux car la contrepartie c’était les ambiances “commando” (qui n’ont pas forcément disparu) et le syndrome “Owens Valley” (la vénération des conditions fortes).
Mais c’est pas “plus mieux qu’avant” maintenant. A mon sens, on n’est toujours pas dans une activité apaisée mais dans un truc en ébullition, qui occasionne beaucoup de gâchis (beaucoup de pratiquants passent comme des météores dans l’activité, après y avoir dépensé des sous mais sans forcément en avoir retiré quelque chose de positif pour leur construction personnelle).

Alors l’idée et la démarche sont excellente !

C’est vrai que les 15 km mini d’Xc d’il y avant ne veulent plus dire grand chose aujourd’hui et ne voulait sans doute plus dire grand chose déjà dans les dernières années ou cela était l’un (le) des critères pour être qualifié de pilote confirmé.

Après il est certain que suivant les sites et environnement les kilomètres de cross n’ont ni la même saveur ni ne demande les mêmes capacités… Et être du cru ou à proximité d’un des site de départs d’autoroutes à cross est un avantage certain qui s’il n’est pas contre-balancé pour celui qui en bénéficie (le gamin de St-Hil) OU pris en compte pour celui qui n’en bénéficie pas (le retraité de la Butte-Chaumont) Il se créera une inégalité de chance comme elle existe pour le gamin né dans une cité de Villeurbanne ou celui d’un quartier chic de Neuilly.

C’est pourquoi, soit le référentiel est adapté au “plus petit” niveau minimal demandé pour le BPC ou, soit il tient compte de critères plus fins tels, lieux de pratique usuels et à venir, pratiques usuels et à venir, etc. Sinon dans le futurs il n’y aura plus de compétiteurs (sauf rares exceptions) biplaceurs, accompagnateurs, animateurs et moniteurs fédéraux ailleurs qu’entre Bellegarde sur Valserine et Nice.

Le gars qui passe sont permis voiture à Bellegarde sur Valserine et celui qui le passe sur le périphérique parisien ne sont ni préparé de la même façon, ni exposé aux mêmes conditions dans leurs quotidiens. Vous allez me dire ce n’est pas la même chose, on parle de “pilote” et non pas de “conducteurs”. Je veux bien mais je n’ai pas là tout de suite meilleurs exemples pour tenter d’imager ma pensée.

Celui qui veut être animateur fédéral en Charente n’aura sans doute pas les mêmes soucis pour organiser et mener une séance de pente-école sur une dune que celui qui souhaite s’en occuper à St-Vincent les forts.

A +

perso, j’aime bien le discours qui transparait de tes 2-3 derniers posts. Loin des hurlements de la meute assoiffée de km …

Je ne vois pas trop en quoi la maîtrise du tangage serait impérative pour un accompagnateur. Je pense que de bonnes connaissances météo et aéro liées, plus une bonne lecture de site et enfin un peu de charisme reconnu pour tenir les “sorties-d’école” trop chaud et surtout SURTOUT tous cela chapeauté par une vraie conscience d’adulte responsable décidé à agir en “bon pére de famille”, tous cela me semble bien plus probant pour assurer la réussite au-travers aussi de sa sécurité, de la sortie-accompagnement du club.

Quant au biplace, bien sur qu’il est bon d’avoir un niveau technique minimal pour être apte à emmener un pax en sécurité et bien sur que maitriser le tangage peut en être un des critères. Cela étant je trouverais inquiétant le pilote-biplace qui prétendrait que ; “toute bonne ressource pour poser s’initie avec un vigoureux tangage”. Je pense qu’en biplace aussi la sécurité est et loin devant d’abord une bonne conscience des risques encourue et de sa responsabilité de pilote que la capacité technique pure. La technique est un des éléments, forcement important, pour faire un pilote “confirmé” mais pour tous ce qui engage la “responsabilité”. Je pense qu’un esprit bien fait est certainement plus utile.

Alors à quant, le certificat médical établi par un psychiatre ? Et dans la foulée la visite obligatoire chez le même spécialiste (avec test psychomoteur et de comportement en état de stress) pour tous les parapentiste qui ont des “responsabilités humaines” on commence avec les BE, puisque ce sont les plus anciens et ceux qui ont le plus de responsabilités… CALMEZ VOUS ! Je déconne. :tomate: