Tenir sa voile en turbulence ou garder de la vitesse

Patrick, tu as une approches du problème plus professionnelle que moi, et pour cause, je ne suis pas un pro.
De mon coté, j’ai une approche plus simple et pragmatique du problème.
Je n’ai aucune légitimité pour aller voir un pilote débutant ou occasionnel pour lui dire " Tu n’as rien à faire en l’air dans ces conditions ".
Donc, je lui dis, si tu tiens vraiment à décoller, j’ai quelques solutions simples à te proposer pour ne pas te casser la gueule.

Exemple:
J’ai vu que tu avais participé à mon post au sujet de ma méthode de décollage aux C par vent fort.
je ne vais pas revenir sur le sujet, pour ceux que ça intéressent, allez voir le post: http://www.parapentiste.info/forum/techniques-de-base-du-pilotage/methode-de-decollage-par-vent-fort-t38046.0.html

J’ai appris cette méthode en Australie, et après l’avoir bien testé, je l’ai adopté pour son coté sécuritaire.
Notre déco de spot de cross en Nouvelle Calédonie est tout petit et très alimenté. Si tu te rates au déco, tu te fais traîner dans les cailloux derrière le déco et je peux te garantir que c’est douloureux et que cela laisse des traces.
Donc, quand je vois un pilote débutant ou occasionnel qui vient de faire la douloureuse expérience des cailloux, je lui dis que si il veut vraiment décoller, il faudrait mieux le faire en tenant les C. Et je lui montre comment faire en décollant moi même sans souci.
En général, il est convaincu et décide de s’entraîner à cette simple méthode avant de revenir tester le déco.
Aujourd’hui, la majeure partie de nos pilotes de cross décollent de cette manière et nous avons divisé par 2 les accidents au décollage.

En ce qui concerne la méthode de K2 pour contrer une fermeture en l’air en s’accrochant aux élévateurs, je ne peux malheureusement pas en faire la démonstration.
C’est pourquoi, à défaut de pouvoir l’envoyer faire une stage de perfectionnement chez toi, je lui propose de regarder la vidéo de K2, afin d’acquérir la même et simple technique pour éviter le sur-pilotage, le décrochage et l’auto-rotation: https://www.youtube.com/watch?v=nJoai9YoQcY
Nous n’avons pas la possibilité de faire des stages SIV en Nouvelle Calédonie, à moins que la FFVL nous offre des billets d’avion pour venir en France.

Aussi, pour limiter le nombre d’accident, il nous faut bien trouver un plan B, certes simpliste, mais efficace.
C’est pourquoi j’ai démarré ce post comme celui sur le gonflage au C, afin que tous les pilotes qui n’ont pas la possibilité de se perfectionner ou faire des stages SIV puissent trouver des solutions simples et testées, afin de limiter la casse.

Mais je les encourages vivement, dans la limite de leur possibilité, à se perfectionner auprès de pilotes ou professionnels expérimentés, comme toi, si ils décident de vouloir progresser ou voler plus souvent dans des conditions plus difficiles.

[quote]En ce qui concerne la méthode de K2 pour contrer une fermeture en l’air en s’accrochant aux élévateurs, je ne peux malheureusement pas en faire la démonstration.
[/quote]
hello,

J’ai fait deux stages SIV avec K2. Je ne me souviens pas qu’on m’ait conseillé de “m’accrocher” au élévateurs; mais de m’en servir comme appui pour contrer lorsque nécessaire, oui. Et pour être plus précis, pour contrôler par exemple un départ en autorotation, ou une autorotation engagée, oui. Pour une fermeture qui peut parfaitement se contrôler avec un appui sellette, non.

Je connais trop bien Christophe Waller pour imaginer un seul instant qu’il conseillerait ou enseignerait de se cramponner aux élévateurs et je vois déjà son sourire en coin s’il lisait de telles inepties. Par contre, la technique de pousser sur les A est extrêmement efficace pour regonfler la voile, c’est d’ailleurs mécaniquement ce qu’on fait quand on gonfle dos voile.
L’appui des coudes sur les élévateurs se pratique aussi en turbulences pour éviter de se faire balader comme une bille dans un sifflet, et l’appui sur les élévateurs se pratique pour entrer en SAT mais c’est un autre débat.
Pour sortir d’une autorot, le contre-sellette suffit.
Le gonflage par vent fort en rendant doucement les C a été amplement discuté sur un autre fil, et j’y ai apporté ma contribution. Je ne peux qu’inciter les pilotes peu aguerris à s’y entraîner au sol, c’est vraiment très efficace pour gonfler en douceur et ne pas se faire arracher.
:trinq:

Soit tu n’as pas regardé la vidéo de K2, soit tu as besoin de changer de lunette

http://www.avlnc.nc/blog/wp-content/uploads/2016/02/K2.jpg

http://www.avlnc.nc/blog/wp-content/uploads/2016/02/K2Bis.jpg

Warf warf warf :mdr:

Ben non! pourquoi?

ça c’est une sacré révélation! sont trop forts ces gars là. Et pi comme y sont po cons, ils ont quand même monté un ptit bisness pour ceux qui ne tiennent pas compte des bons conseils. C’est un peu comme le fabriquant de cercueils qui vante les qualités de l’immortalité ça.

C’est pas faux, c’est bien plus intéressant de faire compliqué, sinon c’est beaucoup trop simple et c’est pas drôle. Je viens, grace à ce fil, de comprendre que j’utilisais une méthode beaucoup trop simple pour rouvrir une frontale. Dorénavant, quand ça m’arrivera, je commencerais par raccrocher mes poignées de freins et ensuite je pousserais sur les élévateurs. Cool, merci forum, grace à vos solutions tout droit sorties des conseils proférés par les meilleurs, j’vais pouvoir aller pécho une Enzo.

Ha non, pas eux! jamais je n’oserais autant les rabaisser, je les vénère bien trop pour ça. Comme j’ai pas assez de blé pour me payer un siv avec eux, avec ma femme on a mis une photo d’eux sur un ptit meuble avec des bougies autour et un ptit récipient devant pour y mettre des offrandes.
Toi, par contre, tu me bluffes : tu sembles posséder toutes les qualités pour faire un bon gourou! tu te targues d’une incroyable qualité de clairvoyance, tu sembles investi dans l’ambition de mener les ignorants vers la vérité et tu possèdes déjà ta wiki bible. Tu as tous les éléments pour faire un carton. :wink:

Oui bien sur, avant de réaliser SOIS MEME une fermeture, on se cramponne, parce que c’est un exercice et qu’on sait ce qui va arriver !!

En vrais vol, la priorité c’est d’éviter la fermeture ! Avec un pilotage actif, en etant au CONTACT avec son aile. (j’ai pas dit de la freiner, juste le bord de fuite qq part entre légèrement tendu et les 400g. )
Si malgré tout on se prends une fermeture importante, on peut, en effet, essayer d’aller se cramponner du coté ouvert histoire de bien contrer.

Bonjour Wimric,

j’ai peur que tu ne comprennes pas bien ce qu’on t’a expliquer. J’ai l’impression, mais peut-être que je me trompe, et comme il a déjà été suggéré, que des craintes/peurs plus ou moins conscientes ne te poussent à ne retenir que des pratiques que tu généralises un peu vite.
J’en veux aussi pour preuve qu’au début de ce sujet tu réclamais de nouvelles méthodes et pédagogies pour la formation des pilotes, mais sans proposer ne serait-ce qu’une ébauche de proposition. C’est dommage.
Je crois que la pratique du pilotage implique en fait, certes des règles de base à bien maîtriser qui sont limités en nombre, et à appliquer un peu systématiquement. Mais aussi au fur et à mesure de la progression et de la pratique, l’acquisition de connaissances et d’expériences qui seront plus variées et à adapter aux situations auxquelles le pilotes va être confronter. L’exemple donné par Sagarmatha illustre bien la différence entre condition d’apprentissage et réalité. Mais ceci va nécessiter donc nécessité de la part du pilote une reconnaissance de la situation, et ensuite le choix d’une action à réaliser au bon moment et de la façon appropriée.
Ce que je veux dire c’est que la maîtrise des vols, dans leur très grandes variétés de situation, nécessite aussi un apport personnel du pilote dans sa progression. Les connaissances acquises de l’extérieur via les moniteurs et pilotes plus expérimentés ne suffisent pas. Il y a bien aussi, à mon avis, une auto-éducation. Et si un jour on est dans une situation qu’on ne maîtrise pas je dirai que, comme l’a expliqué Patrick, c’est qu’on c’est mis au mauvais endroit au mauvais moment. Et dans ce cas le pilote ne peut s’en prendre qu’à lui même.
Par contre à lui de faire ce qu’il faut, tout au long de sa “carrière” de pilote, de maintenir et améliorer les connaissances de bases qu’il pourra ensuite par lui même développer.
L’initiative de la Fédération dans ses soutiens au passage de brevets, comme dans le programme d’action “Voler mieux” de cette année vont exactement dans ce sens.
Voilà, je ne sais pas si j’ais été clair… mais en résumé l’expertise d’un pilote ne vient pas que des autres, et il faut savoir appliquer de façon appropriée ce qu’on nous a dit ou qu’on sait.

Bonne formations, et bon vols à tosu !

c’est un vaste problème car il n’y a pas une pédagogie, mais une adapté a chaque pilote, c’est ce qui rend la chose compliqué et c’est la ou on peut voir les bon moniteur qui s’adapte a leurs élèves et non l’inverse !

on en revient toujours à la fin à la même conclusion :
Le parapente n’est pas un produit de consommation, le parapente c’est un loisir vivant

Merci Maurice, voici un sage discours auquel j’adhère.
Je ne suis pas un professionnel du parapente, ce n’est pas à moi d’apporter des propositions pour revoir la pédagogie.
Je me contente de constater que l’on bat des records en accidentologie, toujours pour les mêmes causes avec les mêmes effets.
Alors, en attendant que la pédagogie évolue, je m’adapte avec le systeme D. Je teste toutes les méthodes de pilotages, puis j’utilise celles qui m’apportent le plus de sécurité.
Il est evident que si tous les automobilistes faisaient chaque année un stage de conduite sur piste, en condition délicate, avec un professionnel ( l’équivalent d’un SIV), il y aurait beaucoup moins d’accident. De même, si chaque conducteur se demandait si son niveau est adapté à la conduite sur route mouillée ou verglacée, avant de prendre la route dans ces conditions, on éviterait beaucoup de casse.
Malheureusement, ce n’est pas le cas et c’est pareil pour le parapente.
Alors les professionnels nous diront toujours, après un accident, qu’il n’aurait jamais du décoller dans ces conditions, que son niveau de pilotage n’était pas adapté, que le pilote ne peut s’en prendre qu’à lui meme…
Ils ont tous raisons mais leurs réponses de me satisfont pas et nous sommes beaucoup à penser la même chose.
Je trouve qu’il y a un décalage énorme entre ce qui est enseigné et ce qu’il faut savoir au minimum pour voler sans se faire mal.
Pour revenir au décollage au C par vent fort, et qui semble faire l’unanimité chez les pros, pourquoi n’est il pas enseigné immédiatement au débutant comme méthode de décollage alternatif ?
Il a fallu que je l’apprennes en Australie avec des Australiens. Aucun pro français ne l’enseigne (sauf erreur de ma part).
De loin, on a l’impression que le microcosme du parapente français ressemble à une secte ou seuls quelques initiés ont reçu le pouvoir divin de délivrer l’unique et bonne parole.
De mon coté, je suis heureux de pouvoir aller souvent voler à l’étranger et découvrir d’autres méthodes, que je teste et adapte à mon pilotage si je constate leur efficacité, sans aucun préjugé.
De retour chez moi, j’en fait part à des pilotes débutants ou occasionnels qui décident par eux mêmes si ils leur semblent judicieux ou pas de les utiliser pour leur apporter plus de sécurité.
Pour des non-professionnels, comme nous sommes la plupart, peu importe le moyen, seul le résultat compte.
J’ai un métier et j’habite un pays qui me permettent de voler “presque” tous les jours, pour mon plaisir.
En 6 années de pratiques assidues (cross, soaring, bi-place), je ne me suis jamais rien cassé ni même foulé une cheville ou un poignet. Pourvu que çà dure…!

non, juste rappeler que y a pas besoin de réinventer la roue ou la mecavol;
des infos concrètes existent, et sont consultables publiquement;
ca permet d’éviter de se faire bourrer le mou par les affabulations ou approximations de certains :wink:

après, personne ne t’oblige à faire un SIV. mais vient pas nous pipoter des trucs aberrants :frowning:
et l’argument financier est aussi une affaire de choix et d’implication.
comparé au prix du matos en général, c’est pas non plus extraterrestre.
et y a pas mal de clubs qui subventionnent les stages par exemple.

visiblement ca tourne au niveau neo calédonien ton histoire …
ca aurait été qd même plus simple de commencer par donner le contexte!
je ne sais pas combien il y a d’ecoles là bas. ca serait interessant d’avoir leur pt de vue sur tes affirmations.
parce que donc, grace à toi, l’enseignement (avec tes principes “simples”) est mieux adapté aux pilotes locaux, c’est ça ?

:grat:
y avait combien d’accidents avant ?
y en a combien maintenant ?
question subsidiaire: qui tient le décompte? c’est qui “nos pilotes” ?
y en a que 2 qui declare a la CFD : http://parapente.ffvl.fr/cfd/liste/2014/club/1090 ?
c’est representatif des cross locaux?

Bon, je résume, ma méthode de pilotage est fortement déconseillée par notre élite de pilotes professionnels et expérimentés, qui disent que c’est une ineptie.
Néanmoins, K2 parapente la conseille vivement dans ses stages SIV et le multiple champion du monde suisse, Chriger Maurer, pilote toujours de cette façon.

http://www.avlnc.nc/blog/wp-content/uploads/2016/02/Chrigel-Maurer.jpg

http://www.avlnc.nc/blog/wp-content/uploads/2016/02/Chrigel-Maurer-2.jpg

https://www.youtube.com/watch?v=F5H_M9p13uo

Amis parapentistes, débutants ou occasionnels, passez votre chemin, la sainte inquisition veut me mettre au bûcher pour vous avoir informé.

Excusez moi d’avoir pêché contre la sainte église du parapente. Je demande le pardon et l’absolution de mes fautes.
Je répéterai mille fois: Je ne décollerai plus aux C, je ne ferai plus coulisser mes mains sur les élévateurs, et toutes mes inepties seront désormais bannies de mon pilotage.

Si le pauvre Chrigel peut meme plus se reposer aux élévateurs quand c’est calme… :smiley:

Bon sinon, sans déconner.

Oui en effet, Chrigel pilote avec ses mains autours des élévateurs, comme des rails. MAIS ! Il est au contact aux freins, et il pilote ! Ses mains descendent pour retenir sa voile quand il y 'a besoin, etc.

par ex, ici
https://www.youtube.com/watch?v=DzE_a6dlKEI&feature=youtu.be&t=14m45s
Il avait ses mains autours des élévateurs (au contact), et hop… ca turbule et il tient sa voile ! Il reste pas en sac a patate !

Alors, peut être qu’adopter une position de pilotage comme la sienne, peut permettre de resserrer les mains vites autour des élévateurs en cas de vrac pour s’empêcher de tomber coté fermé. D’accord.

Mais il n’empêche qu’il faut piloter, et pas se balader suspendu à ses élévateurs en permanence en laisser le bousin se démerder.
Ou alors met toi à la cage ! :smiley:

Wimric tu tournes franchement au ridicule !

Personne n’a contesté la pertinence d’utiliser les C pour contrôler la montée de voile dans le vent fort. Personne ici n’a contester le fait de piloter en faisant coulisser les mains sur les élévateurs.

C’est cette partie là que j’ai contesté. Quand le pilote s’accroche à l’élévateur, il n’y a plus de pilote à bord. Comment peux tu alors appliquer le conseil que même ton maitre christophe Waller préconise en cas d’autorotation “Appliquer du frein extérieur pour contrôler la rotation” ?

Tenter de tourner tes détracteurs en ridicule n’est pas une méthode saine de défendre tes convictions. c’est juste un ‘truc’ de posteur en manque d’argument. Je conteste certains de tes arguments mais je suis resté respectueux envers toi, j’aimerai bien que tu en fasses de même !

Je pense savoir ce qui a créé la confusion.
Tof dit que quand il transite, loin du relief bien sûr, il se met bras hauts les mains en “appuis” sur les élévateurs. Il reste souple du bassin et prêt à réagir sellette, en se servant de cet appui pour contrer le plus dynamiquement possible, en appliquant le minimum de frein. Ce qui n’est pas exactement la même chose que “se tenir aux élévateurs” de manière passive.
Je pensais au début de ce fil que c’était ce que Wimric voulait dire…

:floodstop:
Le flood est parti là :
http://www.parapentiste.info/forum/flood/flood-from-tenir-sa-voile-en-turbulence-ou-garder-de-la-vitesse-t43021.0.html
:floodstop:

J’avais oublié le concepteur et testeur de parapente italien Michael Nesler, instructeur de parapente accro, qui enseigne cette méthode pour contrer une asymétrique.
Mais comme Michael Nesler est Italien et Chriger Maurer est Suisse, ils sont forcément incompétents vu qu’ils ne sont pas français !

as tu lu les commentaire que certains t’ont repondu ?
tenir les élévateurs n’est pas forcement incompatible si le pilotage est actif ce qui est forcement le cas des gents que tu sites !!!
par contre s’agripper aux élévateurs sans réaction active peut servir a rien …